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La CNLG organise le 68ème anniversaire de la Convention internationale contre le génocide

Redigé par igihe
Le 9 décembre 2016 à 12:08

Kigali : Le 9 décembre 2016, le monde va commémorer le 68ème anniversaire de la Convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 260 A (III) du 9 décembre 1948. La communauté internationale prit alors la ferme résolution de coopérer afin de lutter contre ce fléau odieux qu’est le génocide.
A cette occasion, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide(CNLG), en collaboration avec le Ministère de (...)

Kigali : Le 9 décembre 2016, le monde va commémorer le 68ème anniversaire de la Convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 260 A (III) du 9 décembre 1948. La communauté internationale prit alors la ferme résolution de coopérer afin de lutter contre ce fléau odieux qu’est le génocide.

A cette occasion, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide(CNLG), en collaboration avec le Ministère de l’Education a demandé à toutes les universités publiques et privées du Rwanda d’organiser une conférence-débat sur le thème de la prévention et de la lutte contre l’idéologie du génocide et du négationnisme.

Depuis 2013, la jeunesse universitaire se réunit en effet à la date anniversaire du 9 décembre afin de commémorer ladite convention et réfléchir ensemble sur les voies et moyens pour éradiquer à jamais le génocide ainsi que l’idéologie y relative.

Le discours de la haine longtemps prôné par les gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance du Rwanda a conduit à la persécution permanente des Tutsi jusqu’au Génocide dont ils furent victimes en 1994. Le gouvernement rwandais a depuis mis tout en œuvre pour éradiquer toute forme de discrimination, rétablir l’unité et la réconciliation nationale et lutter contre l’idéologie de la haine qui a conduit le Rwanda au désastre.

Des progrès considérables ont été ainsi réalisés et d’après des études menées aussi bien par la Commission Nationale pour l’Unité et la Réconciliation que par la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide, l’idéologie du génocide avait en 2015 baissé de plus de 80% à l’intérieur du pays.

Des problèmes relatifs aux conséquences du Génocide perpétré contre les Tutsi et liés à des facteurs externes à la volonté du gouvernement rwandais subsistent cependant :

 Le négationnisme du génocide perpétré contre les Tutsi fait toujours rage dans les pays étrangers et, en l’absence de législation répressive dans plusieurs pays ou de volonté politique, reste impuni ;

 De nombreux présumés génocidaires qui résident en dehors du Rwanda demeurent impunis : Dans certains pays d’accueil il est en effet constaté un manque de volonté politique soit pour les poursuivre en justice devant les tribunaux nationaux en vertu de la compétence universelle, soit pour les extrader au Rwanda pour qu’ils puissent y être jugés. Le cas de la France est particulièrement flagrant : à part deux procès qui s’y sont déroulés dernièrement, les autres présumés génocidaires y jouissent de l’impunité la plus totale depuis de longues années et les demandes d’extradition par le Rwanda subissent systématiquement une fin de non-recevoir par les instances judiciaires françaises.

 La France persiste à nier l’implication de certains de ses responsables politiques et militaires dans le Génocide perpétré contre les Tutsi alors que les faits y relatifs ont été largement répertoriés et documentés par de nombreux intervenants y compris des chercheurs et des journalistes français. Les autorités compétentes françaises sont aujourd’hui sollicités pour coopérer à la demande d’entraide judiciaire formulée par le Rwanda en rapport avec les enquêtes en cours menées par les instances judiciaires rwandaises sur l’implication de responsables français dans le Génocide perpétré contre les Tutsi.

Pour ce 9/12/2016, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide a demandé aux universités et institutions d’enseignement supérieur du Rwanda d’organiser des conférences à l’occasion de l’anniversaire de cette convention. Elle leur a proposé des thèmes de réflexion à savoir :

 La nature de l’idéologie du génocide tel qu’elle se manifeste aujourd’hui au Rwanda ;

 Les faits constituant le crime d’idéologie du génocide ;

 Les propos tenus par ceux qui, à l’étranger, veulent nier le Génocide perpétré contre les Tutsi ;

 Les raisons qui poussent les négationnistes à minimiser le Génocide perpétré contre les Tutsi ;

 Les stratégies à adopter pour lutter contre l’idéologie du génocide.

Dans certaines universités et institutions d’enseignement supérieur, outre les professeurs et les chercheurs, les débats seront animés par des députés et sénateurs rassemblés au sein du « Forum des Parlementaires pour la Lutte contre le Génocide ».

La Commission Nationale de Lutte contre le Génocide demande en particulier à la jeunesse estudiantine de profiter de cette journée anniversaire pour réfléchir sur la prévention du génocide et sur la lutte contre l’idéologie divisionniste.

La CNLG exige également aux Etats qui hébergent des suspects du génocide de se conformer à leurs obligations internationales en les traduisant devant leurs propres tribunaux ou en les extradant vers la justice rwandaise.

La CNLG exige enfin aux Etats qui n’ont pas encore adopté des dispositions légales permettant de sanctionner le négationnisme du Génocide perpétré contre les Tutsi de le faire dans la plus extrême urgence conformément à la résolution 2150 (Mars 2014) du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

La prévention du crime de génocide ne peut en aucun cas être efficace et opérationnelle si l’idéologie du génocide et le négationnisme de tout génocide reconnu par l’ONU ne sont ni prohibés ni sanctionnés rigoureusement.

avec rnanews.com


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