Les procureurs vont essayer de convaincre les juges de la Cour pénale internationale (CPI) qu’ils ont suffisamment de preuves pour le procès contre Mbarushimana, 48 ans, pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.
Dans le même temps, les avocats du secrétaire exécutif des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), auront une chance de réfuter les accusations lors d’une audience qui devrait durer quatre jours.
Les procureurs de la CPI ont retenu huit chefs d’accusation de crimes de guerre et cinq chefs d’accusation de crimes contre l’humanité contre l’ancien technicien en informatique de l’ONU. Les crimes auraient été commis en République Démocratique du Congo, dans les provinces agitées du Nord Kivu et Sud Kivu en 2009.
Mbarushimana, de concert avec les hauts dirigeants des FDLR Ignace Murwanashyaka et Sylvestre Mudacumbura sont nommés dans une « catastrophe humaine » au Kivu dans une campagne internationale visant à extorquer le pouvoir politique en faveur du mouvement rebelle dans ses rapports avec Kigali.
Murwanashyaka, 47 ans, est actuellement en procès dans un tribunal allemand, où il est confronté à 26 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et 39 chefs de crimes de guerre commis par les milices sous son commandement entre Janvier 2008 et son arrestation en Allemagne en Novembre 2009.
Mbarushimana est également recherché au Rwanda pour son rôle dans l’assassinat des Tutsi pendant le génocide de 1994, selon des documents de la cour. Plus tard, il s’était installé en France où il avait reçu le statut de réfugié en 2003.
Les procureurs croient que Mbarushimana « aurait réalisé ou aidé à diriger » de Paris les abus effectués dans des affrontements entre les FDLR et les deux armées congolaise et rwandaise.
Les FDLR ont tout saccagé des civils congolais, obligeant les hommes à violer les femmes, mutiler les organes génitaux des victimes de viol, ouvrir les ventres de femmes enceintes pour retirer leur fœtus et brûler les maisons.
L’avocat de Mbarushimana, Nick Kaufman, a déclaré à l’AFP que la défense tentera d’argumenter et de prouver qu’il n’y a aucune preuve pour étayer les accusations contre M. Mbarushimana.
Arrêté sur un mandat de la CPI en Octobre l’année dernière à Paris et emprisonné au centre de détention de l’ONU à La Haye, Mbarushimana a fait une première comparution devant la CPI le 28 Janvier où il a clamé son innocence.
Photo : Callixte Mbarushimana, lors de sa première comparution devant la CPI
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