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Le cynisme français au chevet du despote Pierre Nkurunziza.

Redigé par IGIHE
Le 9 avril 2016 à 08:11

Dans une semaine, le Secrétaire-Général des Nations-Unies devra se présenter devant le Conseil de Sécurité de l’Onu. Ban Ki-Moon aura à proposer les options possibles du déploiement d’une trentaine de policiers français au Burundi. C’est la recommandation d’une résolution présentée par la France et votée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité de l’Onu, le 1er avril dernier. Au cours de ce vote, les américains s’y étaient opposés avec fermeté, dénonçant l’ambiguïté de cette proposition française quant à (...)

Dans une semaine, le Secrétaire-Général des Nations-Unies devra se présenter devant le Conseil de Sécurité de l’Onu. Ban Ki-Moon aura à proposer les options possibles du déploiement d’une trentaine de policiers français au Burundi. C’est la recommandation d’une résolution présentée par la France et votée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité de l’Onu, le 1er avril dernier. Au cours de ce vote, les américains s’y étaient opposés avec fermeté, dénonçant l’ambiguïté de cette proposition française quant à l’apaisement de la situation burundaise, taxée notamment d’alarmante par Washington. Finalement donc, par un jeu de solidarité mutuelle au sein du Conseil de Sécurité, la diplomatie française est parvenue à faire passer sa proposition. Depuis lors, cette résolution continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans l’opinion burundaise.

La France cherche à saboter une intervention militaire au Burundi

Aujourd’hui, il convient d’analyser tous les contours de cette résolution et les principales préoccupations françaises derrière ce déploiement d’une trentaine de policiers tricolores au Burundi. En effet, depuis le déclenchement de cette crise liée à ce 3e mandat illégal, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza, la France a toujours hésité de clarifier clairement sa position, vis-à-vis de cette question cruciale pour la sécurité et la stabilité de toute la région des Grands-Lacs africains. Comme il l’a toujours fait d’ailleurs, jusqu’à présent, en ce qui concerne le Génocide rwandais de 1994, la pire tragédie humaine de la fin du 20e siècle ! Avec cette résolution, les masques de Paris tombent un à un. Et finalement, tout indique que la France n’est pas du tout neutre dans cette crise aux conséquences cataclysmiques qui frappe le Burundi !

Pour beaucoup d’observateurs avisés des Grands-Lacs africains, alors que la France se targue d’être le défenseur des droits de l’Homme dans la région, elle est plutôt un véritable pompier pyromane ! Dans son for intérieur, le Quai d’Orsay est très consciente qu’une trentaine de policiers français, déployés au Burundi, même sous la casquette des nations-unies, n’auront aucune efficacité pour empêcher la machine sanguinaire du despote Pierre Nkurunziza, bien huilée d’ailleurs depuis une année, à continuer sa sale besogne de broyer la population burundaise, principalement les minorités politico-ethniques ! Avec cette prochaine intervention policière française, ce n’est plus une question de ce 3e mandat illégale, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza. L’équation se complique davantage, surtout que la France cherche visiblement à saboter toute intervention militaire au Burundi, en vue de désarmer ses miliciens interahamwe du Rwanda, tout en protégeant les imbonerakure, ainsi que le despote Pierre Nkurunziza et sa famille.

Des policiers français en tourisme sexuel au Burundi

En effet, dans un passé non lointain, la Belgique avait affiché publiquement son intention d’envoyer ses troupes militaires au Burundi, dans un cadre tracé par l’Union Européenne ou les Nations-Unies. Une idée qui commençait à émerger en Europe, également sur le continent américain. Le Canada par exemple qui a déjà une bonne expérience militaire au Rwanda au début des années 1990 avec la Minuar, disait qu’il pouvait se joindre à toute intervention militaire au Burundi, en vue de mettre fin à ce bain de sang quotidien, entretenu par le despote Pierre Nkurunziza et ses complices, nationaux et internationaux. Si la France a trouvé une stratégie de mettre cette question de déploiement d’une trentaine de ses policiers au Burundi, avec une efficacité nulle, ce n’est pas seulement pour envoyer ses ripoux en tourisme sexuel au Burundi, comme ils en ont l’habitude en Afrique.

C’est pour non seulement saboter pendant un certain temps cette intervention militaire internationale (ONU, UE, UA ou EAC), mais également procéder probablement à la protection rapprochée du despote Pierre Nkurunziza, aujourd’hui en désaccord total avec certains chefs militaires issus de l’ancienne rébellion du Cndd-Fdd. D’après nos informations, ces officiers subalternes, supérieurs et généraux de la FDN auraient des réseaux très tissés au niveau des sous-officiers, des caporaux et des soldats, y compris dans la garde présidentielle ! Rappelez-vous qu’au plus chaud du génocide rwandais de 1994, même après la mort du Général-Major Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994 et la débâcle de son armée quelques semaines plus tard, la France enverra ses troupes sous la fameuse « Opération Turquoise » au Sud du Rwanda, avec deux objectifs principaux.

D’une part, il fallait arrêter la progression du Front Patriotique Rwandais (FPR) sous commandement du Général-Major Paul Kagame, et d’autre part, permettre aux tristement célèbres Forces Armées Rwandaises (FAR) de se réorganiser. Face à la puissance de feu du FPR et à la détermination de ses troupes d’arrêter le génocide, ces forces génocidaires franco-rwandaises ont pris la poudre d’escampette vers l’ex Zaïre du Maréchal Mobutu. Vite, le caractère sournois de la diplomatie française va s’afficher au grand jour. Non seulement Paris va négocier l’installation des FAR, des miliciens « Interahamwe » et « Impuzamugambi » dans le Nord et le Sud Kivu pour préparer leur contre-offensive contre le Rwanda libéré par le FPR sous l’égide du Général-Major Paul Kagame, mais aussi, le Président François Mitterrand, ou plutôt la France, continuera à les armer et à les encadrer militairement, à partir du territoire zaïrois ! Ce qui est une violation totale de la Convention de Genève (Suisse) du 28 juillet 1951, relative aux statuts des réfugiés. Elle stipule notamment que les réfugiés ne doivent pas être installés à moins de 150 kms de leurs pays d’origines. Certains camps étaient à moins de 10 kms du Rwanda !

En réalité, la victoire militaire et politique, totale et définitive du FPR contre toutes ces forces génocidaires franco-rwandaises, le 4 juillet 1994, reste toujours, 22 ans après, un coup de massue contre la France. Cette dernière considère sa défaite au Rwanda comme une humiliation de son drapeau tricolore. Ceci, après tant de moyens investis dans la diplomatie, notamment pour éviter la reconnaissance du génocide rwandais en manipulant pendant longtemps, l’Onu et son Conseil de Sécurité. C’est aussi un affront français, si l’on inventorie tous les efforts entrepris depuis le déclenchement de la guerre au Rwanda, le 1er octobre 1990, pour aider militairement Kigali, en vue de renforcer le pouvoir moribond du Général-Major Juvénal Habyalimana. Sur un autre tableau, la France a toujours soutenu que le Rwanda, un pays francophone, était agressé par l’Ouganda, un pays anglophone ! Une manière d’exploiter politiquement sur le plan international, un conflit qui est à ses racines, un problème rwando-rwandais, sans aucun interférence régional ni linguistique. L’avenir devrait nous éclairer sur le rôle même des Services Secrets français dans le putsch contre le Président Melchior Ndadaye, notamment pour saboter les Accords d’Arusha (Tanzanie) du 4 août 1993, version rwandaise !

Un ambassadeur sous les griffes du 3e mandat

Quoi qu’il en soit, pour l’ambassadeur français au Burundi, il est de notoriété publique qu’il a des accointances particulières et privées, avec certains ténors du Cndd-Fdd, proches du 3e mandat et du despote Pierre Nkurunziza. Selon une source qui a requis l’anonymat et proche de l’ambassade française de Bujumbura, il ne serait plus neutre quant à la question de ce 3e mandat illégal, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza. Les « idiots utiles », les singes et les perroquets de ce despote atypique sont parvenus à le manipuler sur la question de l’inconstitutionnalité et du maintien au pouvoir du despote Pierre Nkurunziza jusqu’en 2020 ! Pour lui, il n’y a plus aucune rébellion sérieuse au Burundi, à en croire notre source. Il dit également que la sécurité serait déjà maitrisée dans la capitale et dans toutes les provinces du pays ! Il ne resterait que certaines escarmouches, ici et là, commises par quelques jeunes drogués, sous la houlette d’une opposition disparate et stérile !

Oubliant ainsi qu’il y a quelques mois, l’ambassadeur allemand au Burundi a failli tomber sous les balles d’un homme en uniforme, sur un barrage policier à l’avenue de la liberté (Route Rumonge), non loin de l’Ecole Internationale de Bujumbura. Oubliant ainsi qu’il y a quelques semaines, le président Jacob Zuma (Afrique du Sud) était obligé d’envoyer des voitures blindées et sa propre sécurité rapprochée à Bujumbura (Burundi), hyperarmée, lors de sa récente visite au Burundi, dans le cadre des consultations menées par l’Union Africaine. Dans cette crise burundaise liée à ce 3e mandat illégal, illégitime et terroriste du despote Pierre Nkurunziza, les affres du complexe de Fachoda, caractérisé par les faiblesses endémiques françaises dans ses confrontations militaro-diplomatiques, vis-à-vis de ses adversaires anglo-saxons, subsistent toujours !

Les « anges gardiens » de la famille présidentielle

Reste à savoir si réellement ces ripoux français vont débarquer au Burundi dans les proches jours, en vue notamment de jouer « les anges gardiens » de la famille présidentielle burundaise ? Comme nous l’avons toujours écrit dans nos derniers articles, l’entêtement des Institutions illégales, illégitimes et terroristes de ce 3e mandat du despote Pierre Nkurunziza, comme d’ailleurs l’hystérie du Cndd-Fdd à pointer du doigt systématiquement le Rwanda, la Belgique, l’Eglise Catholique, … et certaines personnalités mondiales (Louis Michel, Samantha Power, …), laissent deviner l’existence d’une certaine « main invisible » pour doper le despote Pierre Nkurunziza et ses sbires à le faire ! Cette « main invisible » s’est aujourd’hui démasquée et joue ses dernières cartes désespérées pour régler ses comptes avec le Rwanda, via le Burundi. Mais une fois de plus, des mauvaises surprises peuvent l’attendre au tournant.

Surtout que la police française nous alimente par des frasques quotidiennes dans la presse internationale. Notamment en ce qui concerne sa traque erratique contre des jeunes terroristes qui la frappent régulièrement. Et beaucoup plus facilement que tout autre pays occidental ! Ils avaient logiquement d’autres missions à accomplir chez eux, au lieu de venir au Burundi, pour une mission aussi inefficace qu’obscure. Même si tout indique que c’est pour évacuer la famille du despote Pierre Nkurunziza, en cas de besoin. Les militaires français, au même titre que les policiers hexagonaux, n’ont jamais eu bonne presse en Afrique, particulièrement dans notre sous-région des Grands-Lacs. Une région qui ne leur pas favorable. La situation s’est empirée depuis le génocide rwandais de 1994. Peut-on s’attendre à quelque chose de positive, durable et constructive avec leur prochain débarquement au Burundi ? Il nous semble que non. Ils ne sont meilleurs, bons et efficaces que dans les romans policiers ! Wait and see !

« Malheurs à ceux qui baillonnent le peuple. La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !


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