« Les rwandais devraient surveiller davantage les projets de lois et participer aux travaux du sénat » a déclaré à Kigali ce dimanche, Vincent Biruta, le Président du Sénat lors de la présentation du bilan de fin du premier mandat des sénateurs.

« C’est le droit des rwandais, il faudrait qu’ils augmentent leur participation au niveau des projets de lois qui se trouvent devant les parlementaires. » rappelle Biruta

Avec son siège à Kigali, la chambre haute du parlement n’est pas tellement connue par la majorité des Rwandais.

« Personnellement, je ne sais pas ce que fait le Sénat et sa différence avec le parlement » assure Théophile Habiyambere, chauffeur de taxi à Kigali. « Je connais seulement le président du Sénat que j’ai vu à la télé, je ne sais plus quand ».

Encore jeune comme institution, le Sénat (établi par la constitution de 2003) rend ses comptes.

Durant huit ans, « Le Sénat a voté 378 projet de lois » assure Biruta. Ces projets sont à 41 pourcent relatifs à l’économie nationale, 25 aux affaires sociales, 21 à la bonne gouvernance et 11 à la justice.

Le mandat de huit ans non renouvelables de la chambre haute du parlement touchera à sa fin, en octobre prochain.

Tous les sénateurs ne vont pas tous partir en même temps. Six d’entre eux ont débuté leur mandat en 2004. Ils en ont encore pour une année.

Entretemps, les candidats au poste de sénateurs sont entrain de battre la campagne, surtout à travers les medias audio visuels.

Cette fin de mandat de ce premier Sénat rwandais a prouvé hier lors des interventions des journalistes, que les rwandais demandent encore plus aux sénateurs. Ils veulent voir l’implication directe du Sénat dans le domaine social, notamment les cas d’injustice lors du passage des tests pour le travail, le sort des paysans expropriés pour des projets de développement et surtout le contrôle du bon usage du budget national.

Le président du Sénat a répondu qu’il ya eu au cours de ce mandat la création des commissions chargées de plonger dans tous ces dossiers et poursuivre la supervision de leur résolution.

Mais il soulève que les gens n’ont pas encore saisis le mandat de la chambre haute : « la population devrait faire un effort de consulter le pouvoir exécutif avant de s’adresser au Sénat »

Toutefois, cette fin de mandat entretient la fierté de Biruta qui assure que le Senat a réussi à tenir le coup face à ses responsabilités malgré les problèmes liés à l’établissement.

Cette chambre haute du Sénat comprend 26 sénateurs dont 12 membres élus au suffrage indirect,
8 sont nommés par le Président de la République, 4 sont désignés par le Forum des partis politique, 2 ayant au moins le grade de professeur associé, sont élus respectivement par les professeurs des universités et des instituts d’enseignement supérieur publics et privés.

Photo  : Après la transition de 1994 à 2003, la chambre haute depuis octobre 2003 siège à Kimihurura avec un appui constitutionnel