A l’approche de la date fatidique du 2 janvier 2015, Jour J-4, date limite de l’ultimatum donné en juillet dernier par le Conseil de Sécurité des Nations Unies aux Fdlr pour avoir désarmé, le Gén. Victor Byiringiro déclare que cette date est très rapprochée, que les fdlr n’auront pas terminé l’exercice de désarmement, qu’il leur faut 6 mois supplémentaires.

Le Général Victor Byiringiro commandant des Fdlr dans le briefing de ses troupes
Ce Général commandant les Fdlr a fait ces déclarations à la VOA de ce matin 30 décembre 2015.
"Cette date est trop rapprochée. Nous demandons un délai supplémentaire pour que nous puissions nous apprêter au désarmement sans trop se presser. Je pense qu’ils vont nous comprendre. Nous avons le courage et la volonté d’oeuvrer dans ce sens", a-t-il déclaré tentant de dissimuler un agenda qu’il chérit mais ne sait énoncer, celui du désarmement et du rapatriement moyennant certaines conditions.
Plus loin il libère ses souhaits.
"La Communauté internationale est faite de nations et d’hommes. S’ils veulent tirer sur nous, nous répliquerons. Nous ne craignons que Dieu. Au sein des fdlr, sous sommes sereins", a-t-il ajouté montrant qu’en disant une chose et son contraire, ce désarmement volontaire est une histoire oubliée.
Réagissant sur la radio onusienne OKAPI, le Gouverneur de la Province du Nord Kivu, Julien Paluku Kahongya, entrevoit le projet des Fdlr de faire la guerre d’usure. Il préfère leur dire que la détermination de les forcer par les armes au désarmement est plus que décidée.

Ces troupes promettent pourtant des ravages
« Vous savez que le M23 était une force qui était particulièrement difficile à vaincre, mais par la détermination du Gouvernement congolais, appuyé par la Monusco, on est venu à bout de cette force. Les FDLR ne doivent pas se croire qu’ils sont plus forts que toutes ces forces-là », a dit le gouverneur du Nord-Kivu.
Pourtant ces Fdlr semblent très décidés à ne pas se prêter aux promesses de désarmement pacifique. Savent-elles qu’avec la stratégie de guerre assymétrique, la guerilla, les Casques Bleus de la Monusco encore moins celles de la FIN (Force Internationale Neutre) ne pourront tenir le coup ? Savent-elles qu’avec cette stratégie, leurs fidèles alliés que sont les FARDC avec leurs faiblesses congénitales trouveront une occasion de se désister et d’adopter une forme de combat de façade ?

Ils ont tissé des liens familiaux avec les natifs
Des signes annonciateurs de l’enlisement de la situation commencent à se faire voir. Apparemment la société civile de l’Est de la RDC tiennent aussi à ce que ces Fdlr ne soient pas traquées de peur de voir des civils innocents tomber sous le coup des balles perdues :
« Vous savez, lorsqu’on passe à une étape d’affrontements, ce ne sont pas seulement les FDLR qui (seront) victimes, même la population civile aussi ; étant donné que parmi eux [les FDLR], il y a certains qui se sont déjà intégrés dans la communauté, et d’autres sont dans des camps de déplacés. Il est difficile de les identifier », a déclaré à Radio Okapi, Thomas d’Aquin Mwiti, Président de la Société Civile du Nord Kivu. Quelle alternative propose-t-il ? Le vague délibérément entretenu pour dire que tôt ou tard il devra y avoir un dialogue avec le Gouvernement rwandais ?
Tant pis ! Dans tous les cas M. Mwiti entre dans la complicité du camp Kabila qui a promis aux fdlr de tout faire pour les aider à rentrer honorablement dans leur pays en guise de gratitude pour l’avoir aidé dans les guerres congolaises en provenance de l’Est de la RDC où le Rwanda a toujours été accusé d’implication.

Les Fdlr s’entrainent
La déclaration du Commandant des fdlr à propos du non respect de l’ultimatum leur lancé dégage des intentions de soutien de certains acteurs de la crise congolaise.
Une autre analyse de la situation montre que les masques vont commencer à tomber avec ce 2 janvier 2015 au moment où les promesses de désarmement forcé vont tomber dans l’eau.
Une pression insidieuse de négociation avec les Fdlr est-elle entrain d’être exercée sur le gouvernement rwandais par des lobbies occidentaux avec les ONGs belges qui influent sur le Gouvernement belge lui même consentant au point qu’il menace de couper l’aide au développement ?
Beaucoup de supputations vont bon train au vu des manoeuvres qu’adoptent les Fdlr conscientes de soutiens de certains pays de la Communauté internationale qui voient en elles des pions pouvant bien protéger leurs intérêts géostratégiques dans cette région des Grands Lacs.
Pour ces acteurs de la Communauté internationale, les média et autres recherches qui sont publiés sont importants pour les aider à noyer la thèse du Gouvernement rwandais consistant à montrer que la direction de ces Fdlr est faite de commandants ayant un passé criminel. Le Gouvernement rwandais en question a un problème de médiatiser les recherches faites à cet effet sur les individus faisant partie du leadership de ces Fdlr.
Pourtant c’est la seule option stratégique pour contrer cette surenchère médiatique montrant que des loups sont des agneaux et les victimes, des criminels.
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