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Mali : Kidal sous tension après l’annonce de la rétrocession du gouvernorat à l’Etat

Redigé par rfi
Le 11 novembre 2013 à 08:40

A Kidal, dans le nord du Mali, la décision par les groupes armés, notamment le MNLA, de remettre le gouvernorat à l’Etat malien jeudi prochain provoque de vives divisions au sein des soutiens du mouvement. La tension, déjà forte, est montée d’un cran et l’arrivée de nouveaux soldats de l’armée malienne n’a pas arrangé les choses.
Un membre du MNLA à Kidal, dans le nord du Mali, le 23 juin 2013. REUTERS/Adama Diarra
Si l’armée malienne a envoyé une centaine d’hommes en renforts, ce sont néanmoins les (...)

A Kidal, dans le nord du Mali, la décision par les groupes armés, notamment le MNLA, de remettre le gouvernorat à l’Etat malien jeudi prochain provoque de vives divisions au sein des soutiens du mouvement. La tension, déjà forte, est montée d’un cran et l’arrivée de nouveaux soldats de l’armée malienne n’a pas arrangé les choses.

Un membre du MNLA à Kidal, dans le nord du Mali, le 23 juin 2013.
REUTERS/Adama Diarra

Si l’armée malienne a envoyé une centaine d’hommes en renforts, ce sont néanmoins les soldats français qui quadrillent Kidal, à pied le jour, en blindés la nuit. Les soldats maliens restent dans leur caserne.

Madou, habitant de Kidal, juge qu’ils font peur, car ils ne sont pas là pour le peuple : « Le militaire est censé protéger le civil, qui doit assurer le développement. On a peur de toute personne qui a une arme. Nous, notre arme, c’est la bouche. »

→ A (RE)LIRE : Le MNLA annonce qu’il va rendre au gouvernement des lieux « stratégiques » à Kidal

Autre élément de tension : la rupture au sein du MNLA. Les jeunes du mouvement restés à Kidal n’acceptent pas la décision de leurs chefs basés à Ouagadougou de remettre le gouvernorat à l’état malien. « J’entends beaucoup de jeunes qui parlent, qui disent que, eux, ils disposent de leurs armes, de leurs véhicules, et qu’ils ne sont pas tenus dans l’obligation de respecter des engagements dont ils n’ont pas été informés à temps », indique ainsi un jeune de Kidal.


« Tout faire » pour éviter l’affrontement

Les vieux, qui ont vécu 50 ans de conflits, craignent un nouvel affrontement entre l’armée régulière malienne et les combattants du MNLA. « Les gens ont peur », affirme l’un des doyens de Kidal. « Les gens de l’armée malienne sont là, et les gens du MNLA sont à côté. Et ils se guettent en chien de faïence. Nous craignons un nouvel affrontement. Il faut tout faire pour éviter cela », plaide-t-il.

Les femmes de la communauté touarègue de Kidal, inquiètes de la situation, ont déjà prévu de se réunir le 14 novembre, jeudi prochain, date annoncée de la remise du gouvernorat à l’Etat, pour manifester leur mécontentement.


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