M23 : Ordre de Cessation Immédiate des Hostilités ; déphasage entre le politique et le militaire

Redigé par ndj
Le 4 novembre 2013 à 09:49

Les combattants du M23 sont-ils vaincus à plate couture par les forces coalisées FARDC, FDLR, La Force Internationale neutre et la MONUSCO ? La question est sur toutes les lèvres de la plupart des observateurs de la scène politique de la région des Grands Lacs, une région qui subit des influences diverses des grandes puissances de la Communauté internationale. Les combattants du M23 : prêts pour changement de tactique de combat ?
Quand on parle de défaite, la direction politique du M23 dit (...)

Les combattants du M23 sont-ils vaincus à plate couture par les forces coalisées FARDC, FDLR, La Force Internationale neutre et la MONUSCO ? La question est sur toutes les lèvres de la plupart des observateurs de la scène politique de la région des Grands Lacs, une région qui subit des influences diverses des grandes puissances de la Communauté internationale.

Les combattants du M23 : prêts pour changement de tactique de combat ?

Quand on parle de défaite, la direction politique du M23 dit qu’elle aurait été incapable de garder les positions militaires en l’état et le QG de Bunagana surtout qu’il y avait une coalition des FARDC et des Casques bleus décidés à découdre une fois pour toutes les forces du M23 et sa direction politique.

Or avec les positions militaires fixes du M23 à Kibumba, Rumangabo, Les-Trois Antennes et ailleurs, le M23 se comporte en formation militaire conventionnelle qui n’est pas propre à un mouvement de guérilla.

Le Hit and Ran sape le moral des forces congolaises

Pendant que le Président politique de M23, Bertrand Bisimwa subit des influences diverses des Représentants de la Communauté internationale avec Kobler en tête et les Envoyés spéciaux pour les USA et l’Uion Européenne, sans oublier l’Establishment ougandais qui, s’il n’exerce de pression sur ce mouvement, risque de subir la suspension des aides autant que cela s’est fait sur le Rwanda,

" Nous, Président du Mouvement du 23 Mars, ordonnons à toutes les forces de l’Armée Révolutionnaire Congolaise la cessation immédiate des hostilités avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de s’abstenir de tout acte ou comportement contraire à cet ordre, ceci pour permettre la poursuite du processus politique.
Le Chef d’état-major de l’Armée Révolutionnaire Congolaise ainsi que les commandants des grandes unités sont priés de veiller à la stricte observance de cet ordre par les éléments sous leur commandement.
Nous demandons, à cet effet, à la facilitation des pourparlers de Kampala de mettre immédiatement sur pied un mécanisme de monitoring de l’état de cessation des hostilités", écris de Kampala ce 03 Novembre 2013, le Président du Mouvement du 23 Mars, Bertrand BISIMWA qui, pour quitter son QG de Bunagana s’est vu offrir un hélicoptère de la part du Gouvernement ougandais. Il aurait pu être transporté par une flotille de la MONUSCO que cela aurait été également possible.

Les FARDC : Les troupes remplissent l’espace par leur nombre pléthorique

En effet, en décidant son QG de délocaliser, il a fait sans le vouloir le jeu de l’adversaire mais aussi de la MONUSCO qui, par ces faits, a montré qu’elle a accompli une tâche énorme, qu’elle a affaibli les 9 brigades des M23 actives dans les montagnes volcaniques où elles sont retranchées.

"Les jeunes du M23 ont une faiblesse dans la capacité communicationnelle. Ils n’ont pas non plus le temps de crier victoire surtout qu’à Chengerero, Runyoni, Chanzu ou Kanyamahoro, ils ont défait entre trois et quatre bataillons des FARDC. Et puis, comme ils ont changé de tactique de combat, ils n’ont pas besoin de crier qu’ils ont éliminer des centaines de soldats congolais, leurs frères.

Par contre, remarquez le tapage médiatique congolais de ces derniers jours. Quand ils tuent un seul combattant du M23, ils crient très fort. Avez-vous entendu quoique ce soit de ce genre depuis qu’ils se sont rués sur nos positions que nous avions précédemment quitté surtout que nous avions des renseignements des menées et intentions de l’adversaire ? Le changement de tactique de combat, nous l’avons préparé depuis longtemps. Notre président politique avec son Etat major est pris en étau par ceux-là ? ce n’est pas grave. Il recevra les informations utiles sur notre progression et des changements sur terrain", a déclaré à IGIHE un Chargé de la Communication bien branché sur le terrain des opérations ajoutant que le matériel militaire, les nouvelles stratégies de ’Hit and Run’ qui viennent de commencer rentrent dans toute une série de techniques d’une guerre d’usure qui va donner du fil à retordre à l’adversaire dut-il s’allier avec les forces négatives des FDLR rwandaises et des Casques bleus tanzaniens de la Force Internationale Neutre active dans les opérations.

Dans tous les cas, les jeunes du M23 chérissent viscéralement un défaut capital, celui de ne pas comprendre l’importance capitale de l’appui d’une campagne médiatique qui vient épauler, décrire, justifier, rendre compte des opérations sur terrain.


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