Le président sortant a été réélu pour un mandat de cinq ans. L’opposition évoque des fraudes massives et affirme que son candidat a gagné le scrutin.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a été réélu, ce vendredi, avec 54,27% des voix. Les chiffres provisoires, diffusés jeudi, lui donnaient déjà une large victoire, avec près de 55 %, sur Raila Odinga.
Les missions d’observations électorales ont estimé que le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions et n’ont relevé aucune irrégularité. Mais le candidat défait Raila Odinga a contesté ces résultats et affirmé à plusieurs reprises, sans apporter de preuve, qu’ils étaient faux.
Son parti l’a déclaré vainqueur du scrutin jeudi en disant se baser sur des résultats transmis par « une source secrète », et a qualifié la proclamation du vainqueur de la présidentielle de « mascarade ». Affirmant qu’il s’en remettait au « peuple », le parti a écarté l’idée de porter ses griefs en justice. « Pour nous, aller en justice n’est pas une alternative. Nous sommes passés par là dans le passé. Ce n’est pas une option », a déclaré James Orengo, un des principaux leaders de la coalition du candidat de l’opposition.
Dès l’annonce du résultat, le bidonville de Kibera, un bastion de l’opposition à Nairobi, a été le théâtre de scènes de pillage, alors que les partisans de Uhuru Kenyatta laissaient éclater leur joie dans les fiefs du parti au pouvoir.Dans la ville de Kisumu, autre fief des opposants dans l’ouest du Kenya, la police a tiré des coups de feu pour tenter de disperser des manifestants.
Peu après, Uhuru Kenyatta a tendu la main à son principal opposant : « Nous devons travailler ensemble, nous devons faire équipe, nous devons grandir ensemble, nous devons ensemble faire grandir ce pays ». Il a également appelé à la paix, assurant qu’ « il n’est pas nécessaire de recourir à la violence ».
« Un désastre »
L’opposition reproche notamment à la commission électorale de s’apprêter à proclamer le vainqueur de la présidentielle de mardi sans prendre le temps d’accéder à sa demande de vérifier l’ensemble des résultats et d’avoir accès à ses serveurs informatiques. « Je pense que tout ça relève d’une mascarade totale, c’est un désastre », a ajouté James Orengo.
En 2013, Raila Odinga, qui avait rejeté l’élection de Uhuru Kenyatta dès le premier tour avec quelque 800.000 voix d’avance, s’était tourné vers la Cour suprême, qui avait finalement validé les résultats. En 2007, la contestation du résultat du précédent scrutin présidentiel par Raila Odinga avait plongé le Kenya dans un conflit ethnique meurtrier.
Avec le Figaro
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