L’électricité constitue un élément essentiel des infrastructures, jouant un rôle clé dans la création d’emplois et l’accélération du développement économique. Toutefois, avec la croissance de la population mondiale et des activités industrielles, la demande en énergie augmente, contribuant ainsi à la hausse des températures à l’échelle mondiale.

Bien que le Rwanda ne fasse pas partie des pays les plus chauds, son climat est généralement chaud, avec des températures variant entre 10°C et 26°C pendant la saison des pluies, et entre 27°C et 30°C dans la province de l’Est pendant la saison sèche.

Fidèle Abimana, Secrétaire permanent au ministère des Infrastructures, a informé la Commission des comptes publics (PAC) du Parlement que le Rwanda prévoit de produire jusqu’à 200 mégawatts d’électricité à partir de l’énergie solaire.

Dans une interview accordée au journal ’IGIHE’, Abimana a confirmé que le Rwanda dispose d’un fort potentiel solaire, et que des discussions préliminaires ont été engagées pour déterminer comment exploiter ce potentiel.

« Le processus commence par une étude… Il faut identifier les terrains où les panneaux solaires seront installés et évaluer comment l’électricité solaire pourra être intégrée au réseau existant. L’étude de faisabilité nous montrera s’il est possible d’atteindre les 200 mégawatts », a-t-il expliqué.

« C’est une étude qui est sur le point d’être menée, mais selon les premières évaluations, il semble que les 200 mégawatts soient réalisables. Toutefois, cela sera confirmé par l’étude de faisabilité, qui indiquera où installer les panneaux solaires et quelle quantité d’électricité ils pourraient produire — certains pouvant être installés sur l’eau, d’autres sur la terre ferme. Lorsque tous ces facteurs seront pris en compte, l’étude nous montrera clairement la quantité d’électricité que nous pouvons obtenir, comment nous allons l’utiliser et ce qu’il faudra pour que cela fonctionne », a-t-il ajouté.

Bien que la province de l’Est reçoive beaucoup de soleil, Abimana n’a pas confirmé si ce serait l’endroit choisi pour l’installation des panneaux solaires.

«  Nous avons demandé aux consultants d’identifier des terrains sous-utilisés ou en friche, plutôt que d’empiéter sur les terres agricoles ou les zones résidentielles. Le Rwanda possède des terres en pente et peu fertiles, et si de telles zones sont jugées adaptées, nous leur donnerons la priorité afin d’éviter toute perturbation de l’agriculture et des habitations.  »

Il a également mentionné que des panneaux solaires pourraient même être installés sur des surfaces d’eau, comme la rivière Nyabarongo, grâce à la technologie solaire flottante, bien que de telles décisions dépendront du rapport final de faisabilité.

Abimana a souligné que la demande en électricité du Rwanda augmente chaque année, ce qui nécessite une capacité de production accrue.

«  Alors que nos besoins en énergie croissent chaque année, les 200 mégawatts supplémentaires ne permettraient pas seulement de satisfaire la demande nationale, mais aussi d’exporter le surplus d’électricité.  »

Le Rwanda a déjà lancé d’importants projets de production d’électricité, dont Nyabarongo II et Ruzizi III, qui devraient accroître de manière significative l’offre nationale.

L’étude de faisabilité préliminaire du projet d’énergie solaire devrait être achevée d’ici la fin de l’année 2025.

«  Nous avons entamé des discussions préliminaires avec la Banque mondiale, qui contribuera au financement de l’étude. D’ici décembre 2025, nous devrions disposer d’un rapport de base. Dès l’année prochaine [2026], nous aurons une orientation claire pour le développement de l’énergie solaire.  »

Selon la Politique énergétique nationale publiée en février 2025, la capacité totale installée de production d’électricité du Rwanda s’élève à 406,4 mégawatts.

Les résultats de la septième Enquête intégrée sur les conditions de vie des ménages (EICV7) montrent que 72 % des ménages rwandais ont accès à l’électricité, dont 22 % grâce à des solutions solaires hors réseau.

Le Rwanda envisage de réaliser une étude de faisabilité pour un projet d’énergie solaire visant à produire 200 mégawatts d’électricité