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RDC : semaine cruciale dans la perspective des élections prévues le 23 décembre

Redigé par IGIHE
Le 1er août 2018 à 09:55

A huit jours de la date butoir pour le dépôt des dossiers de candidatures à la présidentielle, Jean-Pierre Bemba attendu ce mercredi et Moise Katumbi qui annonce son retour vendredi s’organisent, non sans difficultés tandis que du côté du Front commun, le FCC formé autour du président Kabila, les consultations se poursuivent sur le nom d’un possible dauphin. Les jours à venir seront donc scrutés de près par les observateurs et les diplomates dans un mélange d’expectative et d’inquiétude.
Kinshasa (...)

A huit jours de la date butoir pour le dépôt des dossiers de candidatures à la présidentielle, Jean-Pierre Bemba attendu ce mercredi et Moise Katumbi qui annonce son retour vendredi s’organisent, non sans difficultés tandis que du côté du Front commun, le FCC formé autour du président Kabila, les consultations se poursuivent sur le nom d’un possible dauphin. Les jours à venir seront donc scrutés de près par les observateurs et les diplomates dans un mélange d’expectative et d’inquiétude.

Kinshasa verra-t-elle coup sur coup le retour de ses deux plus illustres exilés dans la course à la présidentielle ? Le patron du MLC, qui rentre en RDC après onze années d’absence avec son épouse et leurs enfants, a décollé dans la nuit de Bruxelles dans un jet privé. Alors que Jean-Pierre Bemba a obtenu l’autorisation d’atterrir ce mercredi matin à Kinshasa, pour y déposer sa candidature probablement vendredi, Moïse Katumbi lui est encore dans l’attente en Afrique du Sud. Le patron du MLC, qui arrive avec son épouse et leurs enfants, a décollé dans la nuit de Bruxelles.

L’ex-gouverneur dit avoir saisi l’aviation civile pour atterrir à Lubumbashi vendredi et prévoit de rallier Kinshasa le lendemain pour se rendre directement à la CENI. Autorisation ou pas assure Delly Sessanga, secrétaire générale de sa plateforme Ensemble, « nous prendront toutes les mesures pour qu’il soit là ». Même si le régime menace de l’arrêter et que le passeport avec lequel il voyage n’est plus reconnu par la RDC.

Quel candidat pour le FCC ?

Si le suspens de ce côté-là doit être bientôt prendre fin. Il faudra sans doute attendre encore un peu pour que le voile soit levé sur l’autre grande inconnue : le nom du candidat unique du Front commun pour le Congo, la nouvelle plateforme de Joseph Kabila. Le défilé de personnalités se poursuit dans sa ferme de Kingakati. Il a demandé à chacun de lui soumettre quatre noms de possibles candidats répondant à 11 critères. Et si certains au sein de la plateforme disent l’avoir entendu comme une promesse ferme de non candidature pour un 3ème mandat. D’autres reconnaissent avoir soumis dans cette liste de nom, celui de Joseph Kabila. La date de fin des consultations n’est pas encore connue.

L’opposition se cherche aussi un candidat unique

La recherche d’un candidat unique pour l’opposition en RDC se poursuit comme en témoigne Freddy Matungulu, leader du parti Congo Na Biso, investi candidat à la présidentielle de décembre 2018 par la plateforme SYENCO (Synergie électorale notre Congo). Cet éminent intellectuel et ancien fonctionnaire du FMI (Fonds monétaire international) n’est pas pressé d’aller déposer sa candidature à la CENI (Commission Electorale nationale indépendante). Il s’inscrit dans la logique d’une candidature unique de l’opposition, une démarche déjà engagée, mais qui tarde à aboutir.

Avec Congo Na Biso, la plateforme électorale SYENCO compte en son sein d’autres partis comme le Parti libéral démocrate-chrétien de feu le Premier ministre Mulumba Lukoji et le Mouvement chrétien congolais de Maitre Claude Manzila.

Le retour de Bemba et Katumbi va donner un « nouvel élan »

« Au niveau de la SYENCO, nous avons pris l’option de travailler avec l’opposition pour que l’on puisse mettre en place une candidature commune d’opposition à la présidentielle. Et nous n’irons évidemment pas à la CENI déposer notre candidature tant que les discussions en cours sur la mise en place de ce candidat commun d’opposition n’auront pas abouti. Pour que je l’espère rapidement, on arrive à trouver un consensus sur celui d’entre nous qui pourrait être le porte-étendard de l’opposition à la prochaine présidentielle.

Moi j’avoue que nous avons commencé ce travail depuis plusieurs mois, mais qu’il n’a pas beaucoup avancé. L’avantage que nous avons cette semaine, c’est que nous allons finalement avoir d’autres acteurs importants qui arrivent au pays : on a parlé du sénateur Jean-Pierre Bemba, mais peut-être aussi de Moïse Katumbi. Et je crois que l’arrivée de tout ce monde au pays donnera un nouvel élan. »

avec rfi.fr


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