RFI : le journaliste burundais Esdras Ndikumana honoré en France

Redigé par Igihe
Le 11 janvier 2016 à 08:51

L’association de la presse diplomatique en France a remis un prix, ce lundi, à notre confrère Esdras Ndikumana à l’occasion des vœux du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le journaliste burundais, qui vit actuellement en exil au Kenya, a été récompensé pour sa couverture de la crise au Burundi en tant correspondant de RFI et de l’Agence France-Presse (AFP).
Esdras Ndikumana était visiblement ému ce lundi, ému d’être le premier étranger à se voir décerner le prix de la presse diplomatique (...)

L’association de la presse diplomatique en France a remis un prix, ce lundi, à notre confrère Esdras Ndikumana à l’occasion des vœux du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le journaliste burundais, qui vit actuellement en exil au Kenya, a été récompensé pour sa couverture de la crise au Burundi en tant correspondant de RFI et de l’Agence France-Presse (AFP).

Esdras Ndikumana était visiblement ému ce lundi, ému d’être le premier étranger à se voir décerner le prix de la presse diplomatique francophone. Et un mot a particulièrement marqué cette cérémonie, c’est le « courage », comme l’a notamment salué Jacques Hubert-Rodier, le président de l’Association de la presse diplomatique.

« Compétence et courage », a renchéri le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Et ce, jusque dans une terrible épreuve, lorsque le 2 août dernier Esdras Ndikumana a été arrêté puis tabassé par des membres des forces de sécurité gouvernementales, alors qu’il exerçait son métier et alors – et cela a été rappelé – qu’il était salué par tous dans son pays pour son impartialité et pour la qualité de sa couverture journalistique.

La difficulté d’informer sur le continent

Ce prix, Esdras Ndikumana, qui vit aujourd’hui en exil au Kenya, a tenu à le partager avec l’ensemble des journalistes de RFI et de l’AFP, qui l’ont, dit-il, soutenu et accompagné, lui et sa famille, dans cette épreuve. Le partager aussi avec d’autres journalistes africains, des journalistes qui « font un travail formidable sur le terrain, au jour le jour, même si on l’oublie parfois un peu ».

Et puis aussi bien sûr, le partager et rendre hommage à cette occasion à tous ses collègues journalistes burundais dont la plupart ont fui le pays. Certains continuent à tenter, à Bujumbura et ailleurs, d’informer leurs concitoyens, alors que la quasi-totalité des médias privés burundais indépendants sont toujours aujourd’hui fermés.

«  Je voudrais aussi dire un mot à propos de journalistes qui sont souvent oubliés : les correspondants en Afrique qui font un travail formidable. Je leur dédie ce prix et aussi aux collègues burundais qui aujourd’hui traversent de très grandes difficultés ; qui ont fui le pays, un pays où il y avait un espace de liberté qui est aujourd’hui totalement fermé. Je vous remercie, tout en vous disant, monsieur le ministre : continuez à plaider pour que le Burundi puisse sortir de la crise actuelle. Merci », a déclaré Esdras Ndikumana.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lui a répondu, quelques minutes plus tard.

« Nous sommes évidemment très attentifs à la situation du Burundi. Inquiets aussi. Notre diplomatie est mobilisée. Nous soutenons le dialogue entre Burundais, puisque c’est la seule manière d’avancer, sous conduite africaine et nous espérons – nous y travaillons – le retour le plus rapide possible à la paix », a-t-il souligné.

avec RFI


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