Cette décision telle qu’annoncée par le Secrétaire Exécutif de RMC, M. Emmanuel Mugisha, semble ne pas avoir été acclamée par les journalistes qui avaient été conviés pour une conférence de presse à ce propos.

"C’est l’une des recommandations issues de la récente retraite des Agents de RMC avec ses partenaires. L’idée derrière cette décision est de pouvoir contrôler ceux qui se disent professionnels des média alors qu’il n’en est rien", a dit Mugisha tentant de persuader les journalistes rwandais qui devront chaque année payer 20.000 francs (23.33$) de renouvelation de la carte de presse.

Il est facile de dresser une liste de professionnels des médias, de faire un suivi du journaliste durant une année au lieu de trois : établir le nombre de plaintes à son encontre, de dérapages, des infractions commises, a dit Mugisha montrant que la somme de ces infractions décide de la suspension temporaire ou définitive de sa carte de presse.

"Les recommandations issues de votre retraite sont malencontreuses. Nous avions enregistré jusqu’ici quelques avancées mais voilà, vous ramenez les choses dans le mauvais côté. Vous écourtez la période mais vous ne réduisez pas les coûts de cette carte. Et vous verrez bien ! Ils seront peu nombreux les journalistes qui viendront la revalider. Et pourtant ils continueront à travailler. Il vous restera peut de membres", a dit Oswald Mutuyeyezu de City Radio.

Et puis, a-t-il ajouté, la nouvelle loi d’acccès à l’information autorise n’importe quel citoyen rwandais à accéder à l’information. Quoi donc, pensez-vous que vous interdirez le journaliste dans sa quête de l’information pour ne pas avoir validé sa carte ?
"De grâce, revenez à l’état où en sont les choses. Une validité de la carte de 3 ans, cela va bien pour tout le monde", a-t-il tenté de convaincre les dirigeants de RMC.

Les journalistes ont été unanimes pour regretter cette décision du RMC abruptement tombée sur eux. Ils sont 804 journalistes membres de RMC dument accrédités et opérant au Rwanda.