Les pays de la région devraient suivre la stratégie du Rwanda pour lutter contre la violence sexuelle, Gender Base Violence, GBV sigle en anglais, qui a également contribué à accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, OMD en sigle.

C’est une déclaration de la directrice régionale d’ONU-Femmes, Diana Ofwona, à l’ouverture d’une conférence internationale de deux jours sur la prévention de la violence dont sont victimes les femmes et les filles.
« Il y a d’importantes leçons à apprendre de l’expérience du Rwanda et de l’intérêt d’aborder la violence sexuelle de manière holistique. Nous félicitons le Rwanda pour son rôle exemplaire dans la lutte contre la violence faite aux femmes », a déclaré Ofwona.

Elle a souligné que le rôle joué par les organes de sécurité rwandais dans la lutte contre la violence sexuelle, à la fois à l’intérieur du pays et dans les missions de maintien de la paix, est une source d’inspiration pour d’autres pays.

Le Rwanda a le plus grand nombre de casques bleus des femmes dans le monde entier.

La Conférence internationale sur la violence sexuelle qui se tient à Kigali a attiré des participants de divers pays.

La conférence, qui réunit des participants venus de 13 pays de la région, sert de plateforme de partage d’expériences et d’examiner la mise en œuvre de la Déclaration de Kigali, qui a été adoptée l’année dernière.

La déclaration oblige les Etats signataires à mettre des stratégies pour lutter contre la violence sexuelle, d’harmoniser et de standardiser les cadres juridiques relatifs à la violence contre les femmes et les filles.

Ils ont également convenu de recruter et de promouvoir plus de femmes à tous les échelons des organes de sécurité, d’améliorer l’échange d’informations pour plus de collaboration et de favoriser les partenariats entre toutes les parties prenantes au niveau national et régional pour un ciblage plus efficace, la prévention, la fourniture de services et de promotion d’une justice efficiente et efficace.

La déclaration rentre dans le cadre de la résolution 1325 de l’ONU qui vise à protéger les femmes et les filles pendant et après les conflits armés et d’impliquer pleinement les femmes dans la prévention des conflits, la gestion et la construction de la paix ainsi que la réconciliation.

« La famille de l’ONU au Rwanda est fière d’être un partenaire dans la réussite du Rwanda dans l’éradication de la violence sexuelle et nous espérons étendre ce partenariat dans les années à venir », a déclaré Ofwona.

Le Rwanda est parmi les rares pays avec un comité de pilotage qui a mis en œuvre la résolution de l’ONU, menée par la police nationale et les Forces de défense Rwanda.

Isange One Stop-Centre offre des services médicaux gratuits aux victimes de violence sexuelle et des initiatives dans les opérations de maintien de la paix sont d’autres mesures qui ont été prises pour lutter contre ce crime.

Les « FDRL continuent à cibler brutalement les femmes et les filles en République démocratique du Congo, en utilisant le viol comme une arme. C’est une question qui mérite une attention sérieuse », a fait savoir le Lt Gen Charles Kayonga, chef d’état-major des forces rwandaises de défense.

Les FDLR sont composées d’anciens Interahamwe et ex-FAR, qui ont également utilisé le viol et autres formes de violence sexospécifique comme une arme de guerre pendant le génocide de 1994 contre les Tutsis.

Les signataires de la Déclaration de Kigali, notamment le Botswana, le Burundi, la République centrafricaine, le Tchad, la RDC, l’Ethiopie, le Gabon et le Ghana.

D’autres pays sont le Nigeria, le Rwanda, l’Ouganda, la Zambie et la Tanzanie.

Photo : Les participants à la conférence internationale sur la violence sexuelle à Kigali