Le taux de séroprévalence du virus du SIDA dans la ville de Kigali est trois fois plus grand par rapport à la campagne comme le démontrent les recherches publiées par l’Institut National de la Statistique au Rwanda (NISR, sigle en anglais). 

Les chiffres publiés mercredi montrent que ces recherches ont été menées à travers toutes les provinces du pays et dans la ville de Kigali sur 6.917 femmes, 6.331 hommes entre 15 et 49 ans.

Les résultats de ces recherches indiquent que le taux est de 3.7% chez les femmes séropositives et de 2.2% chez les hommes. Ces chiffres sont ceux recueillis dans les milieux ruraux alors que dans la ville de Kigali, ce taux s’élève à 7.1%.

Ces recherches, qui ont été effectuées sur la santé de la population rwandaise par l’Institut National de la Statistique, donnent l’image du taux de séroprévalence du virus du SIDA de toutes les provinces du pays où la ville de Kigali compte beaucoup de personnes séropositives avec un taux de 7.1%. La province de l’Ouest est la deuxième avec un taux de 2.7%, la province du Nord suit avec un taux de 2.5%, la province du Sud avec un taux de 2.4%, puis celle de l’Est avec un taux de 2.1%.

Yussuf Murangwa, directeur général de cet Institut, a fait savoir que l’une des causes de cette augmentation dans la ville de Kigali est le comportement des citadins qui diffère complètement de celui des gens de la campagne.

La ministre de la santé, le Docteur Agnès Binagwaho, a souligné que la lutte contre le SIDA est difficile, mais que le ministère met tout en œuvre pour arrêter la propagation du SIDA. Elle a dit que la distribution des préservatifs s’est répandue jusqu’à la plus petite entité, appelée « Umugugudu », et que même la vulgarisation sur la lutte contre le SIDA continuera.

Les personnes séropositives sont de 100.656 sous traitement d’antirétroviraux au Rwanda et le pays vient en tête en matière de prise en charge des séropositifs dans la région.