Le Président Paul Kagame a procédé au lancement des travaux de la retraite des membres du gouvernement en ce vendredi 8 novembre 2013. Son allocution a tracé le programme de la retraite qui débattra essentiellement sur la question de la Rwandité.

« Nous voulons bien comprendre de la même façon la notion de la rwandité et nous en imprégner pour que nous puissions en être des sensibilisateurs parmi la population », a confié à IGIHE, Mme Vénantie Tugireyezu avant d’ajouter :
« C’est pour cette raison que nous avons préféré nous asseoir ensemble en tant que membres du gouvernement et nous assurer que nous avons une commune perception de la notion. L’étape qui suivra sera celle d’arrêter des stratégies pour remodeler la société rwandaise sur base du programme que nous nous serons fixés à l’intention des citoyens rwandais de l’intérieur autant que ceux de la dispora ».
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le Président Kagame a mis au centre de son discours la notion de ‘Je suis Rwandais’, ses origines et son actualité.
« Connaissons nos problèmes d’abord. Il nous sera ensuite aisé de trouver des solutions. Notre histoire est jalonnée de personnalités publiques non intègres. Nous voulons vivre au-delà de respirer, de nous mouvoir et de manger. Vivre a une valeur supérieure.
Dans le cadre de ‘Je suis Rwandais’, nous voulons vivre une vie pleine, spirituelle, une vie politique saine, une vie sociale parce que nous formons une nation », a-t-il ajouté.
Assumer son identité
Le président va plus loin et enfourche son cheval de bataille. Sa nouvelle idéologie politique nationaliste, il espère qu’elle fera mouche dans les esprits de ses subalternes pour enterrer définitivement la donne ethnique vivace mais tue :
« On n’a pas choisi de naître Rwandais. Nous sommes ce que nous sommes. Quand tu nais et que tu te retrouve élancé ou de courte taille, tu acceptes ce fait accompli. La question fondamentale qu’on se posera plus tard est de savoir comment vivre en homme intègre dans la société et tu devras lutter au quotidien pour approcher la perfection dans ce sens », a-t-il philosophé dans un effort de convaincre son audience.
Il va embrasser tous les angles :
« Prenons l’exemple du territoire de 26.338 Km2 qu’est le Rwanda. Si nous voulons adopter des stratégies pour le changement au lieu de chercher à le rendre beau, cela va être un casse-tête. On pourra souhaiter le voir à l’envergure du Congo voisin, mais ce ne sera qu’un simple souhait », a-t-il ainsi continué avant d’attaquer les péripéties de l’histoire du Rwanda avec ses zones obscures invitant les conférenciers à un débat franc, véridique, libre et dégagé même sur des questions ethniques dont on a généralement un gêne à évoquer avant d’attaquer lui-même dans une tentative d’expliquer la démarche philosophique pour construire la société rwandaise :
« Quand on part sur le fait d’accepter la véracité des faits, ici nous pensons que nous appartenons ensemble à une même nation, à une même société rwandaise, alors la chose devient aisée pour lancer un débat franc pour pouvoir entrevoir l’avenir. Notre histoire est subtile, compliquée. Tout le monde en convient. Mais cela ne veut pas dire que nous allons devoir baisser les bras et ne faire qu’assister impuissants à la fatalité. Non ! Cette attitude ne serait pas celle d’un véritable rwandais. Chaque Rwandais a sa propre histoire chargée. A écouter son histoire, il peut te faire peur au point que tu te demanderais si la rwandité vaut la peine d’être vécue et l’on préférerait ne pas entendre ces histoires telles qu’elles sont racontées ».

Un procès sans appel
L’antidote à la question est dur à consommer, a-t-il tenté de conclure avant d’attaquer les dirigeants qui préfèrent contourner la question. Selon le président, de tels dirigeants rendent difficile la solution au problème. « Afficher la vérité est un début de solution de nos problèmes. Il est demandé, pour ce faire, à chacun de l’humilité, de faire un examen de conscience, de se questionner car quand on répond à la question d’un tiers, la chose ne devient pas si aisée », a-t-il dit.

La présente retraite invitera des facilitateurs de renom experts en Histoire rwandaise.




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