Les auteurs panafricains se sont retrouvés à Kigali pour participer à la 20ème commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi, sous le thème d’ « écrire par devoir de mémoire ».
Aux côtés des auteurs locaux, comme Scholastique Mukasonga et Josias Semujanga, les West africains, Koulsy Lamko du Tchad et Boubacar Boris Diop du Sénégal ont animé une soirée surnommée le café littéraire, dominé par la signification de la mémoire du genocide, 20 ans plus tard.
La première dame, Jeannette Kagame a été la personnalité d’honneur de l’évènement aux côtés du ministre de la Santé, Agnes Binagwaho et celui de la Jeunesse Jean Philbert Nsengimana.
Organisée par Kwibuka 20, équipe gouvernementale chargée de la préparation de la 20eme commémoration, le café littéraire a attiré, à l’intérieur de la salle de conférence de l’Office Rwandais des Recettes, une foule d’intellectuels rwandais et étrangers venus suivre les interventions des auteurs panafricains et acheter leurs livres.
Tous ces auteurs ont un point commun. Ils ont écrit sur le génocide perpétré contre le Tutsi au Rwanda.
Koulsy Lamko, La phalène des collines
Les livres véritables outils de mémoire et de prévention apparaissent sous plusieurs formes, témoignages, réflexions, descriptions, etc.
Certains ont écrit en observateurs, c’est le cas de l’essayiste Koulsy Lamko dans la phalène des collines et Boubacar Diop dans Murambi, le livre des ossements tandis que Scholstique et Semujanga sont quant à eux des victimes.
Au départ, Scholastique n’a pas vocation de romancière, mais le génocide l’oblige à assumer cette responsabilité d’écrire par devoir de mémoire.
Originaire de Bugesera des parents refugiés car chassés de la province de Gikongoro pour aller mourir dans la région de Bugesera, alors aride où la famine faits des dégâts humains importants.
« Après la mémoire de toute ma famille, j’étais la seule qui restais pour écrire, pour raconter cette histoire, et j’ai décidé d’écrire, de faire sortir ce que je ressens » répond-elle aux questions de l’audience sur sa motivation.
Le livre de scholastique qui traite la question du génocide sous un style autobiographique décris les fait du génocide à travers les sens d’une femme confondue avec le chagrin de la perte macabre de siens.
« J’ai pardonné pour avancer, j’ai pardonné à ceux qui ont tué ma famille, je n’ai pas de haine », dit-elle et rassure et avec des mots passionnés plein d’engagement à bâtir la paix et l’optimisme d’aller vers l’avant.
En soutien, Lamko et Diop denoncent tour à tour le comportement des intellectuels africains qui n’arrivent pas à se défaire de la mainmise des occidentaux en matière d’écriture de l’histoire. Ils encouragent les Africains en général, les Rwandais en particulier, de devenir auteurs de leur propre histoire et de produire dans les langues locales, pour favoriser la comprehension et l’impact à grande échelle.
Les auteurs sur podium avec Carole Karemera et Sandrine Umutoni comme moderatrices
Ce mouvement des intellectuels et auteurs panafricains « ecrire par devoir de mémoire » doit sa genèse vers les années 2000 à la determination Maimouna Coulibaly qui a dirige l’equipe des auteurs dans le but de produire des livres de mémoire.
Malgré que le Rwanda fût abandonné durant les cent jours marquées par des familles tuées à la machette sur chaque colline du Rwanda, aujourd’hui la mémoire de ce génocide est devenu l’affaire de toute l’humanité.
De leur influence en tant qu’écrivains qui transcendent les continents, les panafricains ont décidé de pérenniser leur message du « plus jamais ça » en utilisant leur talent.
Ils ont clamé que le drame aurait été évité tout comme le regrette le reste du monde.
La communauté internationale, en la personne du Secrétaire General des Nations Unies, Ban Ki Moon, a réitéré pour la énième fois son manque d’action.
« Le génocide au Rwanda est sans doute le chapitre le plus sombre de l’histoire de la communauté internationale. »
Toutefois ce chapitre sombre s’oppose à 20 ans de travail dur à la transformation d’un cauchemar vers un pays d’espoir.
Actuellement, le Rwanda peut se féliciter de sa réussite économique et institutionnelle, malgré son deuil.
Dans les termes du Président Paul Kagame « cela a été possible grâce à une conscience de penser grand et d’investir. »
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