HUYE : la mairie annonce la date butoir d’évacuation des vieux bâtiments commerciaux de la ville

Redigé par J. J. Mazuru
Le 29 juillet 2013 à 12:17

L’injonction sonne comme un couperet pour les commerçants et autres usagers des bâtiments décrépis dans la ville de Huye(ex Butare), dont les autorités de district ne veulent plus entendre parler.
Le Maire du district de Huye, Kayiranga Muzuka Eugène, a exhorté tous les commerçants exerçant dans la ville de Huye, spécialement ceux qui œuvrent dans de vieilles bâtisses, de les avoir quittées endéans le 31/07/2013.
Il s’agira de permettre à leurs propriétaires de les réhabiliter, suivant le nouveau plan (...)

L’injonction sonne comme un couperet pour les commerçants et autres usagers des bâtiments décrépis dans la ville de Huye(ex Butare), dont les autorités de district ne veulent plus entendre parler.

Le Maire du district de Huye, Kayiranga Muzuka Eugène, a exhorté tous les commerçants exerçant dans la ville de Huye, spécialement ceux qui œuvrent dans de vieilles bâtisses, de les avoir quittées endéans le 31/07/2013.

Il s’agira de permettre à leurs propriétaires de les réhabiliter, suivant le nouveau plan cadastral de la ville. La mesure ne leur tombe pas dessus, ajoute Mr le Maire, car les deux parties en étaient convenues auparavant.

Même si Muzuka ne fait pas état du nombre de maisons concernées par cette mesure, il avance que tous les bâtiments commerciaux de sa ville affichent une vieillesse notoire.

L’autorité de district propose aux commerçants qui doivent déménager avoisinant le marché de Huye, de louer des locaux de l’immeuble de la coopérative « Abishyizehamwe », qui en dispose de 300, afin d’y poursuivre leurs activités.

Les lamentations des concernés au premier chef par la mesure ne cessent d’enfler. Pour eux, cette directive leur est une grande perte financière.

Wellars Munyangeri, 73 ans, propriétaire d’une de ces vieilles bâtisses dans une interview avec le quotidien « The New Times » déplorait que l’arrêt de son activité commerciale lui occasionnerait un gros manque à gagner, alors que la réhabilitation proprement dite devrait lui couter la bagatelle de 140 millions de Frw. Pour lui, tout ceci est une gageure.

« Si jamais on ferme ce bâtiment, je perdrais les entrées financières dont dépendait ma famille. Je ne suis pas contre la réhabilitation ; mais où vais-je trouver les moyens nécessaires pour sa mise en œuvre ? »

L’autorité du district ne l’entend point de cette oreille et met en garde ceux qui avancent un tel argument qu’elle ne reculera devant rien pour la mise en œuvre de cette mesure. Les bâtiments qui resteraient en l’état où ils se trouvent aujourd’hui, seront cédés à des tiers à mesure de les aligner aux normes du nouveau plan cadastral de la ville de Huye.


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