7ème Salon d’Agriculture africaine de Kigali : L’Afrique devrait-elle continuer à importer des vivres ?

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 14 juin 2016 à 11:30

Le 7è Salon de l’Agriculture a lieu en ce moment à Kigali du 13 au 16 juin 16. Ce Salon se tient en même temps que des experts agronomes, pédologues et autres tiennent eux aussi leur Forum for Agricultural Research in Africa. Ces derniers ont fait un constat qui n’honore pas l’Afrique obligée d’importer des vivres des autres continents alors qu’elle a de grandes étendues cultivables non exploitées.
« Le continent africain a 65% potentiellement cultivables. Pourtant des statistiques montrent qu’elle (...)

Le 7è Salon de l’Agriculture a lieu en ce moment à Kigali du 13 au 16 juin 16. Ce Salon se tient en même temps que des experts agronomes, pédologues et autres tiennent eux aussi leur Forum for Agricultural Research in Africa. Ces derniers ont fait un constat qui n’honore pas l’Afrique obligée d’importer des vivres des autres continents alors qu’elle a de grandes étendues cultivables non exploitées.

« Le continent africain a 65% potentiellement cultivables. Pourtant des statistiques montrent qu’elle importe chaque année des vivres pour 35 milliards de dollars. Un montant qui pourra se multiplier par trois dans dix ans », disent ces chercheurs.
Face à ce constat, le Président de la BAD, Dr AkinwumiAdesina, s’est engagé à investir pour 24 milliards de dollars dans le secteur agricole africain pour une grande production agricole et faire de l’Afrique un grenier capable d’alimenter en vivres le monde entier d’ici 2050. Elle versera 2.4 milliardsdans ces dix prochaines années.

Au cours de cette 7ème rencontre, des chercheurs et autres experts rassemblés au sein du FARA sont en train d’étudier dans quelle mesure l’Agriculture africaine peut mettre à profit les TICs pour une plus grande productivité.

Pour le Premier ministre Anastase Murekezi, « le salon est une institution très importante pour de profonds changements en matière d’agriculture en Afrique. Il doit être pris avec tout son côté commercial », a-t-il dit recommandant que le secteur agricole africain se renforce tout en lui cherchant des marchés d’écoulement internationaux.

Il a aussi insisté sur l’importance d’une relation étroite entre le Secteur agricole, le développement des sciences et des technologies dans les écoles et les milieux de recherche scientifique pour parvenir à ces profonds changements dans le monde agricole tout en luttant contre les changements climatiques, l’insécurité, la malnutrition et la pauvreté.
Le Président de la Banque Africaine de Développement, Dr Akinwumi, trouve qu’il faut parer au plus pressé.
« Il faut venir au secours du continent au vu de la forte démographie africaine, des changements climatiques, une situation rurale qui se détériore provocant l’exode des jeunes vers les centres urbains, d’autres mourant dans leur tentative de migration clandestine vers l’Europe.Et puis, il y a ce terrorisme qui crée des rébellions », a-t-il dit montrant les défis auxquels est confrontée l’Afrique ; défis qui ne peuvent être résolus qu’avec le changement profond du paysage rural et du nouveau mode d’agriculture industrielle qui offre de nouveaux types d’emplois.

« L’Afrique importe des vivres de 35 milliards de dollars par an. Nos projections dans l’avenir montrent que ce montant sera revu à la hausse, soit 110 milliards de dollars en 2025. Cette Afrique importe ce qu’elle aurait pu produire elle-même. On crée la pauvreté en Afrique avec l’exode des cerveaux vers l’Occident », a-t-il indiqué.
Le directeur de FARA, Dr Charity Kruger, a lui aussi plaidé pour la réforme de l’Agriculture africaine pour le bien de l’évolution des conditions de vie des Africains.


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