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94 infirmiers formés à la préservation des preuves de violences pour mieux accompagner les victimes

Redigé par
Le 22 septembre 2024 à 12:29

94 infirmiers rwandais ont achevé une formation intensive sur la préservation des preuves de violences faites aux femmes et aux enfants. Organisée par le Bureau d’Investigation du Rwanda (RIB), cette formation, qui s’est clôturée le 20 septembre, visait à doter les professionnels de santé des compétences nécessaires pour collecter et préserver des preuves essentielles avant qu’elles ne disparaissent. Une avancée majeure pour garantir un accès plus rapide et plus efficace à la justice pour les victimes.

Jusqu’à présent, les infirmiers accueillaient les victimes de violences comme n’importe quel patient sans prêter attention à la collecte immédiate de preuves. Désormais, ils se sont engagés à jouer un rôle clé dans le processus judiciaire, en collaboration avec les "Isange One Stop Centers", structures spécialisées dans la prise en charge des victimes de violences.

Aloys Nsanzimana, infirmier à l’hôpital de Butaro dans le district de Burera, a souligné l’importance de la formation reçue : « Nous ne savions pas que nous pouvions, en tant qu’infirmiers, recueillir des preuves. Cela semblait réservé aux médecins. Nous avons désormais les compétences nécessaires pour intervenir dès l’arrivée des victimes, avant que les preuves ne s’effacent. »

La collecte des preuves en temps opportun est cruciale pour garantir la poursuite judiciaire des auteurs de violences. Nsanzimana a ajouté que, par le passé, les victimes étaient souvent redirigées vers les centres Isange, parfois après des délais qui compromettaient les preuves disponibles.

Une autre infirmière ayant participé à la formation a expliqué comment elle compte désormais adopter une nouvelle approche : « Avant, en soignant une blessure, nous effacions parfois des preuves essentielles. Désormais, nous ferons en sorte de prendre soin des patients tout en préservant les éléments nécessaires pour la justice. »

Consolée Kamarampaka, Secrétaire Générale Adjointe du RIB, a insisté sur le rôle vital des infirmiers dans le rétablissement des victimes : « Vous avez désormais les outils pour combler les lacunes dans la collecte des preuves. Votre action est essentielle pour garantir que la justice soit rendue. » Elle a également rappelé aux professionnels de santé que négliger les victimes de violences constitue un crime, passible de sanctions légales.

Monique Munyankindi, Présidente de l’organisation Haguruka, s’est réjouie de cette initiative, espérant que cette formation réduira le nombre de preuves perdues, souvent responsables de l’absence de poursuites judiciaires.

En conclusion, cette formation marque une étape importante dans l’amélioration de la prise en charge des victimes de violences au Rwanda. Elle garantit non seulement une meilleure réactivité des professionnels de santé, mais également une justice plus efficace et plus rapide pour les victimes.

Jusqu’à présent, les infirmiers accueillaient les victimes de violences comme n’importe quel patient sans prêter attention à la collecte immédiate de preuves.
La collecte des preuves en temps opportun est cruciale pour garantir la poursuite judiciaire des auteurs de violences.

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