Richard Mutabazi, maire du district de Bugesera, met en avant l’importance de la conservation des zones humides, qui offrent des avantages tels que la purification de l’eau, la prévention des inondations, et un habitat pour la faune. Ces zones jouent également un rôle clé dans le soutien de l’économie locale, notamment la pêche et l’agriculture.

Actuellement, seuls 2 000 hectares de marais sont aménagés dans le district, représentant une petite fraction des 21 000 hectares disponibles. Les agriculteurs locaux se plaignent du sous-développement des marais, ce qui limite leurs pratiques agricoles et les empêche de tirer pleinement parti du sol fertile et des ressources en eau.

"Actuellement, des plans sont en cours pour développer 8 000 hectares supplémentaires de marais dans Bugesera, ainsi que pour mettre en œuvre le développement de l’irrigation en tant que composante du projet Nyabarongo II. Le développement des 8 000 entités dépend principalement du soutien financier du gouvernement rwandais," a déclaré Jérôme Hitayezu, chef du département d’irrigation de l’Office rwandais de l’agriculture (RAB), au quotidien The NewTimes.

Le Rwanda compte environ 1 000 marais couvrant 10,6 % de sa superficie totale. Une enquête de l’Office rwandais des ressources en eau indique que 65 % de ces zones humides sont actuellement menacées, mais seulement 35 % bénéficient de mesures de protection.
Face à cette situation, les autorités encouragent l’investissement pour exploiter pleinement le potentiel des zones humides de Bugesera.

Bugesera : Les autorités en quête d’investisseurs pour les zones humides