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Des chars onusiens flambant neufs pour Mukwege : Que le mensonge règne enfin à l’hôpital de Panzi !

Redigé par Victor Mutsinzi
Le 15 septembre 2020 à 10:33

À l’image du Covid-19, le Covid-Mukwege fait des ravages à travers le monde et surtout rapporte gros pour son « propagateur » avec l’arrivée de nouveaux chars de la MONUSCO à l’hôpital de Panzi.
En date du 9 septembre 2020, le Dr Mukwege n’a pas caché sa joie en remerciant les Nations unies en ces termes : « Nous saluons le redéploiement des éléments de la MONUSCO à Panzi depuis ce matin pour assurer la sécurité des malades ainsi que de notre personnel. Merci aux nations unies d’assurer notre protection ».

Destinés à protéger la population civile victime des massacres quotidiens commis par les différentes milices (ADF, CADECO et Mayi-Mayi) dans l’Est du pays (Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu), ces engins de guerre sont délibérément détournés pour un usage inapproprié, à savoir la protection rapprochée d’un homme dont la notoriété internationale repose sur le faux (Anne Chirume, Une balle de plus dans le vagin , Octobre 2018, pp.85-89) et qui s’est affirmé comme l’autorité morale des extrémistes anti-tutsi dans la sous-région des Grands Lacs africains.

On peut juste se demander à quand viendra le tour de Mukwege d’être exclu de la « communauté » des lauréats du prix Sakharov des droits de l’homme, comme le parlement européen vient de le faire, en date du 9 septembre 2020, avec Aung San Suu Kyi pour « son inaction et son acceptation des crimes en cours contre la communauté Rohingya ».

Aucune menace en vue sur Mukwege, ses femmes et son personnel
Au-delà de ce fait qu’aucune menace de mort n’a été prouvée contre le Dr Mukwege, il y a aussi et surtout l’inadéquation entre les moyens de guerre déployés et le type de protection requise. En effet, en matière de gestion des risques, les Nations unies, via son département de sureté et sécurité (en anglais United Nations Department of Safety and Security), suivent des standards internationaux bien précis en ce qui concerne l’analyse des menaces et évaluations des risques pesant sur la sécurité personnelle.

Il est important de souligner ici qu’en cas de menaces de mort contre un individu ou tout simplement de la protection des personnalités de haut rang, ce ne sont pas des chars d’assaut dont on a besoin pour leur sécurisation mais plutôt une protection rapprochéequi obéit auxrègles sécuritaires bien précises. Ceux ou celles qui ont eu l’occasion de visiter la Maison Blanche à Washington, D.C.,le 10 du Downing Street à Londres et le Palais de l’Elyséeà Paris, n’ont jamais remarqué la présence des chars de combats autour de ces édifices pour protéger respectivement le président américain, le premier ministre britannique et le président français.

Pourquoi une telle publicité gratuite autour de sa personne ?
De plus, dans ses mots de remerciements aux Nations unies, Mukwege souligne que le déploiement de la MONUSCO est « pour assurer la sécurité des malades ainsi que de notre personnel ». Or, dans ses mensongesà grande échelle, Mukwege prétendait que les menaces de mort et intimidation étaient dirigés contre lui et ses membres de la famille. Comment expliquer donc que la protection fournie par la MONUSCO soit maintenant étendue aux malades et personnel de l’hôpital qui n’ont rien avoir avec les soi-disant menaces de mort et intimidation reçues ?

Cette question, non seulement mérite une reponse de la part des Nations unies et de Mukwege, mais soulève aussi un grand point d’interrogation en ce qui concerne le type ou profil de ces menaces de mort : s’agit-il maintenant d’une attaque armée contre l’hôpital de Panzi et qui viserait malades et personnel sans distinction ? L’allusion est vite trouvée quand on suit le raisonnement anachronique de Mukwege lié au traumatisme vécu lors de la défaite militaire de ses allies génocidaires rwandais et rebelles burundais qui s’étaient repliés dans la localité de Lemera et qui se servaient comme couverture l’hôpital dans lequel officiait en 1996. Et par extension, ce raisonnement supposeque l’attaque viendrait toujours de l’extérieure du pays alors que les frontières de la RDC sont actuellement contrôlées par les FARDC et les drones de la MONUSCO.

L’enquête gouvernementale sur la prétendue menace contre le docteur n’aura pas lieu
L’autre fait à souligner dans cette saga du Covid-Mukwege, c’est l’absence des FARDC et la police nationale congolaise dans cette structure de la protection armée du Dr Mukwege. On se rappelle que le gouvernement congolais, lors de son 45eme Conseil des Ministres tenu en date dule 21 aout 2020 avait annoncé tambour battant « l’ouverture d’enquêtes et la mise en place de mesures pour assurer la sécurité du prix Nobel de la Paix 2018, le Dr Denis Mukwege, visé par des menaces de mort en République démocratique du Congo (RDC) » .Mais plus rien vu ou entendu jusqu’à ce jour. Il n’y a que deux explications possibles :

1. Soit que Mukwege ne veut pas de cette encombrante présence des éléments des FARCD et de la police nationale congolaise pour laquelle il devra débourser de sa propre poche (plutôt de la caisse de l’hôpital) pour la prise en charge alimentaire quotidienne ; et aussi et surtout car cette présence n’apporte pas de la visibilité médiatique pour sa fausse notoriété internationale. On est bien de l’image du grand patriote congolais projetée devant les caméras de la télévision, mais qui, en public et en privé, a honte et peur de se faire protéger par les forces armées et de se sécurité de son propre pays ;

2. Soit que le gouvernement congolais est bien au courant du montage mensonger véhiculé par le Dr Mukwege et, par conséquent, qu’aucune action n’est à entreprendre au-delà de cette phrase « diplomatique » glissée dans le communiqué dudit conseil des ministres.

L’actuel mandant de la MONUSCO est régi par la Résolution 2502 (https://monusco.unmissions.org/sites/default/files/resolution_2502_-_fr.pdf) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 8692e séance, le 19 décembre 2019. Et les deux priorités stratégiques de ce mandat sont les suivantes :

1. Assurer la protection des civils : prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une protection efficace, rapide, dynamique et intégrée des civils se trouvant sous la menace de violences physiques dans les provinces où la Mission est actuellement déployée, et en particulier dans l’est de la République démocratique du Congo ;

2. Appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en République démocratique du Congo ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.

Nous mettons ici au défi les dirigeants de la MONUSCO de nous prouver que la protection des malades ainsi que le personnel (Mukwege inclus) de l’hôpital de Panzi tombent dans la catégorie des civils se trouvant sous la menace de violences physiques de la part des forces étatiques ou des groupes armés dans le Sud-Kivu. Il est important de rappeler la protection des civils est un concept du droit international humanitaire, et non du droit international.

Pendant la période de transition (2003 – 2006), la MONUC a eu à protéger (avec les moyens de guerre)à Kinshasa les deux vice-présidents issus des mouvements rebelles MLC et RCD. Ceci était politiquement et sécuritairement justifié car ça faisait partie du processus de consolidation de paix. La protection d’un simple citoyen congolais objet des menaces de mort réelles ou imaginaires ne révèle pas du rôle de la MONUSCO, mais plutôt du gouvernement congolais, premier responsable de la sécurité de ses citoyens.

Monusco désormais société de gardiennage sécuritaire
Il n’est donc pas que la MONUSCO se transforme en société de gardiennage pour Mukwege, à défaut d’accomplir son mandat pour lequel les contribuables du monde dépensent annuellement une somme de 1 milliard USD.

En tant pasteur (par héritage de son père et non par conviction personnelle) et devant l’autel de l’église protestante pentecôtiste de Kadutu, Bukavu, pendant ses prêches dominicales, le Dr Mukwege pourra toujours lancer à ses ouailles silencieusement envoûtées : Que…la paix.., pardon, le mensonge, règne maintenant à l’hôpital de Panzi protégé par les chars de combats onusiens. Amen, Amen…


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