Au départ, la police de la ville d’Hamilton avait affirmé que Kabera avait échangé des tirs avec les agents intervenus à la suite d’un appel d’urgence (911). Cependant, l’Unité des enquêtes spéciales (SIU) a rapidement indiqué que Kabera ne semblait pas avoir tiré sur les policiers. Cette divergence a provoqué des interrogations sur les circonstances exactes de la fusillade.
Matthew Green, député de Hamilton-Centre, et Sarah Jama, membre du Parlement provincial, ont pris la parole pour dénoncer ces incohérences. "Les informations initialement fournies par la police ont été prouvées fausses", ont déclaré les deux législateurs dans une déclaration conjointe. "Les rapports suggérant qu’Erixon avait échangé des tirs avec la police au moment de sa mort ont été invalidés par l’Unité des enquêtes spéciales."
Les députés Green et Jama ont également exprimé leurs préoccupations concernant ce qu’ils considèrent comme un traitement raciste de la part de la police. "Les rapports sur des ’activités suspectes’ dans le quartier avant la fusillade semblent non seulement douteux mais également teintés de racisme", ont-ils ajouté. Ils soulignent que ce n’est pas la première fois que la police d’Hamilton est accusée de violences ou d’homicides impliquant des membres de la communauté noire.
"La police d’Hamilton a une longue histoire de recours disproportionné à la force contre les Noirs. Il est temps que les responsables soient tenus pour responsables de leurs actes", ont insisté les parlementaires.
De nombreuses questions demeurent sans réponse. Pourquoi le chef de la police a-t-il permis la diffusion d’informations incorrectes concernant une arme à feu ? Pourquoi a-t-il été si rapide à mentionner les blessures par balle des policiers, alors qu’il semble que Kabera n’ait pas tiré sur les forces de l’ordre ? Pourquoi la famille n’a-t-elle appris la mort de Kabera que par un post en ligne du HPS ? Pourquoi le nom des policiers impliqués n’a-t-il pas été rendu public ?
Ces interrogations alimentent une demande de transparence et de justice, alors que la famille et la communauté cherchent des réponses.
Pour exprimer leur colère et leur tristesse, la communauté rwandaise du Canada organise une veillée en l’honneur de Kabera. La veillée et la marche auront lieu à l’hôtel de ville d’Hamilton le jeudi 14 novembre 2024 à 18h00. Cette initiative vise à rendre hommage à la vie d’Erixon Kabera tout en appelant à la responsabilité des autorités locales.
Kabera était un homme respecté et apprécié, travaillant comme agent des ressources humaines à l’Agence du revenu du Canada. En plus de son emploi, il était un membre actif de la communauté rwandaise au Canada, occupant des postes de direction, notamment en tant que vice-président de la Communauté rwandaise à l’étranger de Toronto et conseiller pour le Centre de guérison des Canadiens d’origine rwandaise.
Il laisse dans le deuil son épouse et leurs trois enfants, âgés de 10, 13 et 17 ans.
Pendant que la communauté rwandaise demande justice, ce tragique événement a une fois de plus mis en lumière les questions de racisme systémique et les bavures policières qui frappent les communautés noires à travers le pays.
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