Cette demande a été formulée dans le but de voir le tribunal confirmer la culpabilité de Nkundineza pour les délits qui lui sont reprochées et de le condamner à une peine séparée pour chaque chef d’accusation : cinq ans de prison et trois millions de francs rwandais d’amende pour la diffusion de rumeurs, ainsi qu’une peine identique pour l’autre accusation.

Il ressort des audiences que Nkundineza a commis ces actes à diverses occasions, utilisant notamment des podcasts diffusés sur YouTube. Durant son interrogatoire, il a admis avoir rendu ses contenus particulièrement attractifs, quitte à nuire à la réputation de Mutesi Jolly.

L’accusation a également mis en lumière le rôle présumé de Nkundineza Jean Paul dans la diffusion d’allégations compromettantes à l’encontre de Mutesi Jolly, via la chaîne 3D TV Plus. Selon les éléments présentés, Nkundineza aurait mis en cause le comportement de Mutesi Jolly, insinuant que ses agissements ont été un facteur déterminant dans la condamnation de Ishimwe Dieudonné, dit Prince Kid, à cinq ans de réclusion.

En 2022, il aurait utilisé la chaîne YouTube Jalas TV pour accuser Mutesi Jolly d’avoir influencé des témoins dans l’affaire Prince Kid. Nkundineza aurait proféré des insultes et des menaces envers Mutesi, la qualifiant de "mafia" et lui attribuant des propos diffamatoires.

Face au tribunal, Mutesi Jolly a témoigné que Nkundineza l’avait insultée pour avoir été témoin dans l’affaire Prince Kid. Le juge a interrogé l’accusation sur le caractère répréhensible de détester quelqu’un, à quoi il a été répondu que cela dépendait des circonstances.

Nkundineza, de son côté, a nié des accusations portées contre lui, justifiant l’usage du terme "mafia" par l’organisation d’un concours de beauté par Mutesi Jolly, au terme duquel la gagnante, Miss Shanitah, n’aurait pas reçu sa voiture comme prix promis. Il affirme que ses reportages se basaient sur des faits véridiques, illustrant son propos par l’exemple de Miss Shanitah, photographiée avec la voiture promise qu’elle n’aurait finalement jamais reçue.

Dix ans de prison requis contre le journaliste Nkundineza Jean Paul