Et pour cause, les charges qui pèsent sur lui dans son procès portent sur « la remise des chèques sans provision et l’abus de confiance ».
Cet homme qui a arpenté les échelons au pas de charge s’est vu rattrapé par le virus de l’enrichissement rapide et ce, quel que soit les moyens.
Pour mémoire, il a été successivement assistant à la faculté de 1993 à 1999, adjoint au secrétaire exécutif de la commission électorale nationale puis titulaire du poste de 2003 à 2008, membre du parlement d’East African Parliament de 2008 à 2011.
Ephémère Ministre de l’Education en 2011, en Octobre de la même année il est promu premier ministre et le restera jusqu’en juillet 2014.
Sa page wikipedia indique qu’il s’est inscrit en doctorat à l’université d’Ouagadougou au Burkina Faso de 2006 à 2011 ou il a été proclamé « Docteur en Sciences politiques ».
En 2017, il crée Christian university of Rwanda dont il est le principal actionnaire logée dans les enceintes de la paroisse saint Paul à Kigali.
Mais très vite les difficultés s’accumulent. Des arriérés de loyer, des impayés pour les enseignants et les fournisseurs pour ce qui est des finances.
Sur le plan académique c’est le désordre : pas d’enseignants qualifiés, pas des supports pédagogiques et l’encadrement des étudiants laisse à désirer. Visiblement le projet s’est fait dans la précipitation !
Le 30 juin 2020, faisant suite au rapport accablant du Haut Conseil de l’Education qui relatait des manquements graves, le Ministère ferme l’université.
La fermeture d’un établissement d’enseignement entraine des coûts sociaux et économiques élevés. Les perturbations qu’elle entraine affectent de nombreuses familles et par-dessus bord la société.
Mais les conséquences sont particulièrement graves pour les étudiants. Il connaissait au préalable la portée et les conséquences de ses actes !
Le 3 juillet 2020, Dr Habumuremyi est appréhendé pour « chèques sans provision et abus de confiance ».
Le délit d’abus de confiance est l’interface pénale des principes déontologiques de probité, de correction et de dignité.
Le dossier de l’ancien premier ministre pose un problème sérieux d’éthique qui est au cœur du débat. Les intérêts en conflit sont multiples et deviennent, grâce aux médias et réseaux sociaux une question de société qui monopolise les discussions.
Cette confusion dont s’est rendu coupable un ancien mandataire public au plus haut niveau de l’Etat choque l’opinion.
Si le Rwanda post génocide contre les tutsis se veut « une société de confiance » et non une « une société de défiance » ce que son leadership veut une société qui permet la modernité et le progrès pour tous.

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