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Goma et les spectres du passé

Redigé par Tite Gatabazi
Le 6 novembre 2025 à 10:04

En circulant dans Goma, ville renaissante, je ressens d’abord un étrange mélange d’émerveillement et de mémoire : les avenues, autrefois rongées par le chaos, respirent désormais l’ordre et la sécurité.

Mais le regard, invariablement, s’arrête sur un parking où sommeillent des camions-citernes. Mon interlocuteur, esquissant un sourire énigmatique, me confirme ce que je pressentais : ces engins appartiennent aux anciennes autorités civiles et militaires de l’état de siège.

Jadis, au lieu de confier à la REGIDESO l’approvisionnement en eau, ces responsables avaient choisi de transformer une ressource vitale en marchandise, vendant l’eau au peuple pour s’enrichir illicitement. L’absurdité et l’indignation se mêlent : l’État, conçu pour protéger, s’était fait instrument de profit, et les citoyens, spectateurs impuissants de cette prédation, avaient gravé dans leur mémoire cette injustice avec amertume.

La Goma retrouvée

Aujourd’hui, la ville a changé de visage et de rythme. Les rues sont pavées d’une attention nouvelle à la sécurité et au confort des habitants. Les chantiers de voirie s’égrènent comme les articulations d’un corps vivant : chaque chaussée refaite, chaque panneau installé, chaque service rétabli raconte l’histoire d’une administration qui place enfin le citoyen au centre de ses préoccupations.

L’eau coule librement dans les foyers, l’électricité éclaire les maisons et les rues, Internet relie la population au monde et chaque citoyen retrouve la capacité d’agir sur son quotidien, de planifier, de travailler et de rêver.

Marchant dans cette ville, l’impression est saisissante : le contraste entre le passé prédateur et le présent protecteur se lit sur chaque visage, chaque ruelle, chaque service accessible. La Goma contemporaine illustre une vérité simple mais fondamentale : l’État légitime n’est pas celui qui exploite, mais celui qui restitue dignité, sécurité et autonomie à ses citoyens.

Ici, la mémoire du passé sert de guide, et la prospérité retrouvée se mesure au bonheur concret et tangible des habitants. Goma n’est plus seulement une ville : elle est un symbole de renaissance, où la gouvernance s’incarne dans le quotidien du peuple et où le citoyen, enfin, retrouve sa place au cœur de l’action publique.

À Goma, ville renaissante, on ressent un mélange d’émerveillement et de mémoire : les avenues, autrefois chaotiques, respirent désormais l’ordre et la sécurité

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