Tous ces compatriotes sont suspectés d’implication dans le génocide anti Tutsi commis en 1994 au Rwanda, et qui, selon le Ministre malawien de la Sécurité Intérieure, Zikhale Ngoma, auraient acquis leur statut de réfugiés de manière frauduleuse.

L’annonce de cette mesure assez rare pour être signalée, a été faite lors d’une conférence de presse télévisée du Ministre Ngoma. Il a précisé que cette campagne n’a pas pour unique but de chasser ces criminels aux mains tâchées de sang rwandais, mais également de mettre fin à l’impunité de tous les délinquants étrangers en situation irrégulière sur le sol Malawite.

Les autorités malawiennes sont à la peine pour retrouver ces fugitifs, qui auraient changé d’identité et adopté des noms malawiens. À cette fin, une procédure visant à démasquer 250 individus suspectés d’acquisitions frauduleuses de passeports est en cours. Cette liste comprend 150 Rwandais et plus d’une centaine de Burundais.

Le Ministre Ngoma, inflexible, a déclaré : « Nous entendons renforcer notre sécurité. Tout passeport acquis de manière irrégulière sera confisqué, et toute citoyenneté obtenue sans suivre les bonnes procédures sera révoquée ».

Ces efforts ne sont pas sans rappeler la condamnation en 2020 de l’ancien Ministre de la Sécurité Intérieure, Uladi Mussa, à six ans de prison pour avoir délivré frauduleusement des citoyennetés et des passeports à des Burundais et des Rwandais.

En toile de fond, le Malawi est actuellement en pourparlers avec le Rwanda et le Burundi pour le rapatriement de ses citoyens en situation irréguliere sur son territoire.

Le Ministre Malawite de la Sécurité Intérieure, Zikhale Ngoma, traqueur de génocidaires