La Tunisie refuse le rôle de garde-frontière européen face à la crise migratoire

Redigé par Henriette Akimana
Le 15 juin 2023 à 04:36

La Tunisie a catégoriquement refusé d’endosser le rôle de gardienne des frontières européennes face à la crise migratoire. Le président tunisien, Kais Saied, a récemment réaffirmé cette position, soulignant que son pays se concentrerait exclusivement sur la protection de ses propres frontières.

Ces propos font suite à un communiqué officiel de la présidence, publié mercredi et rapporté par Xinhua.

Lors d’un échange téléphonique avec Charles Michel, président du Conseil européen, M. Saied a mis en exergue l’existence de réseaux criminels favorisant le trafic d’êtres humains, tant dans les pays d’origine que dans les pays de destination européens.

"Il ne suffit pas d’adopter des solutions purement sécuritaires pour éradiquer ce fléau", a-t-il souligné. Le chef d’État tunisien a insisté sur la nécessité d’une approche collaborative pour s’attaquer aux racines du problème.

Selon lui, cette démarche devrait s’articuler autour de la compréhension et de l’élimination des causes profondes de la migration illégale. Il a également appelé à la tenue d’une réunion internationale incluant tous les pays touchés par ce phénomène.

La Tunisie, située stratégiquement en Méditerranée centrale, est devenue un point de transit privilégié pour l’immigration clandestine vers l’Europe. Malgré les mesures strictes mises en place par les autorités tunisiennes pour endiguer le problème, le flux de migrants illégaux continue de croître.

D’après les statistiques actuelles, environ 20 000 immigrants tentent chaque année de traverser la Méditerranée depuis la Tunisie pour atteindre l’Europe.


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