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La lourde responsabilite du personnel medical dans le genocide perpetre contre les Tutsi

Redigé par Dr Jean Damascene Bizimana
Le 15 mai 2020 à 01:46

Un des éléments qui a caractérisé l’intensité du Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 est qu’il n’y a pas eu un seul endroit qui a été épargné par les tueurs, que ce soit les églises, les autres lieux de prière et les dispensaires.

La situation a notamment été particulièrement aggravée par le fait que des personnes dont le métier était de soigner et de sauver des vies, dont des médecins qui en avaient fait le serment, ont fait partie de ceux qui ont mis en œuvre le Génocide aussi bien dans les hôpitaux, les centres de santé que les dispensaires.

La plupart de ces médecins, infirmiers et agents sanitaires ont tué des Tutsi dans les hôpitaux, tandis que d’autres parmi eux ont participéà des attaques meurtrières ou ont donné des instructions pour tuer. Ce genre de massacres ont été commis sur toute l’étendue du territoire rwandais.

Certains d’entre eux ont été arrêtés, jugés et condamnés pour leurs crimes, et ont été incarcérés dans les prisons rwandaises. D’autres restent en toute impunité en liberté dans les pays où ils se sont réfugiés, et certains d’entre eux ont même repris du service dans des hôpitaux et autres lieux de soins à l’étranger, en toute négation de leur serment qu’ils ont trahi.

Parmi ces médecins, lorsqu’ils sont arrivésà l’étranger, certains ont continuéà propager l’idéologiegénocidaire, à nier et minimiser le Génocideperpétré contre les Tutsi, diffamer les autorités rwandaises et participé à la créationà travers le monde de groupes qui prétendentêtre des mouvements politiques mais qui sont basés en réalité sur l’idéologie du Génocide, tels les FDLR, FDU-Inkingi, RUD URUNANA et autres.

Pour certains d’entre eux, le Parquet General du Ministère Public a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre eux et ils sont recherchés par Interpol. Les médecins et infirmiers génocidaires ont trouvé refuge dans différents pays parmi lesquels les suivants : France, Belgique, Pays Bas, Grande Bretagne, Italie, Norvège, Etats Unis d’Amérique, Canada, Afrique du Sud, Zambie, Kenya, Uganda, Malawi, Swaziland, Burundi et ailleurs.

Dans tout le pays, le nombre de médecins qui ont pu êtrerépertoriés pour avoir participé au Génocide, s’élèveàcinquante-neuf (59), parmi lesquels vingt-quatre (25) ont commis le Génocide dans la ville de Butare.

Le nombre d’infirmiers et agents des hôpitaux et centres de santé qui a été répertorié s’élève quant à lui à septante quatre (74), parmi lesquels trente et un (31) ont commis le Génocide dans la ville de Butare.

L’Hôpital Universitaire de Butare s’est tristement distingué pour avoir eu le plus grand nombre de médecins qui y ont commis le Génocide.

Le présent document expose la lourde part de responsabilitéportée par ces personnes dans les massacres qui ont été commis dans la ville de Butare oùvingt-cinq (25) médecins, trois (3) étudiants en médecine de l’Université Nationale de Butare, et trente et un (31) infirmiers, se sont transformés en tueurs.

Parmi ces médecins, il y avait plusieurs des spécialistes dans plusieurs domaines de la médecine, que possédait le Rwanda à l’époque.

Ci-après en annexe, sont repris les crimes commis par ces médecins et infirmiers, le lieu où leurs crimes ont été commis, et les décisions judiciaires prises à leur encontre.


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