Un télégramme signé du chef d’état-major des armées des FARDC, Général Tshiwewe Songesa Christian, faisant état de la chute de Rwindi exige, toutes affaires cessantes, aux Général Chicko Tshitambue Jérôme, commandant front Nord, Général Nzam Arthur, Colonel Bakulu Zungu Nzungu John, Colonel Nyamushebwa Aroni, Lieutenant-Colonel Kalenga Makonga Beston, Lieutenant-colonel Kalau Mukaz, Alain, Lieutenant-colonel Mulunda Vumba Kalenga, Abdon, CPF Kigamba Kyalondagwa John, CPL Sila Bokomba Jean, de devoir prendre toutes les dispositions utiles pour se rendre à la commission d’enquête.

Une belle brochette des officiers supérieurs qui pourraient servir de bouc émissaire des dysfonctionnements institutionnelles qui gangrènent l’armée congolaise depuis le temps du Maréchal Mobutu.

La prise de Rwindi et de Nyanzale par le M23 a été un coup dur pour la coalition. Mais ce n’est ni la première ni la dernière. En dépit des renforts en hommes et en équipements de toute sorte, du slogan de la montée en puissance des FARDC, rien n’y fait, le M23 semble invincible et gagne du terrain tous les jours.

Mais il y a des failles, de la cacophonie au sommet de l’Etat, de l’amateurisme et du déni de réalité.

La lâcheté des assoiffés d’honneurs du pouvoir se révèle lors de telles occasions. Ils sont nombreux à Kinshasa qui cherchent avidement à obtenir reconnaissance et positions au sein des sphères d’autorité, ils montrent souvent leur véritable nature dans des moments critiques.

Loin de l’image de fermeté et de détermination qu’ils projettent habituellement, leur comportement lors d’épreuves significatives trahit une certaine fragilité.

Cette quête effrénée du pouvoir, souvent au détriment des principes éthiques et moraux, expose une faiblesse fondamentale : une volonté de privilégier l’ascension personnelle sur le bien commun.

Ainsi, dans les circonstances qui mettent à l’épreuve leur intégrité ou leur engagement envers les valeurs qu’ils prétendent défendre, leur lâcheté devient évidente. Ils peuvent reculer, se dérober ou même trahir leurs propres idéaux dans l’espoir de préserver ou d’accroître leur statut.

Cette réalité, souvent dissimulée derrière des discours et des gestes calculés, se manifeste clairement lorsqu’il s’agit de faire face à des choix difficiles, révélant la véritable mesure de leur caractère.
Dans ce théâtre d’ombres, les sacrifices ne sont que des leurres, des diversions qui masquent les véritables enjeux. L’arbre des sacrifices ostensibles cache la forêt des motivations sous-jacentes, souvent ignorées ou volontairement négligées.

Les vraies racines des problèmes, profondément ancrées dans les terrains fertiles de l’égoïsme et des intérêts personnels, restent inexplorées, tandis que l’attention est détournée vers des victimes expiatoires. Ces dernières ne sont que les pièces d’un jeu plus vaste, sacrifiées sur l’autel des ambitions démesurées.