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Les virulents dissidents rwandais créent et financent des groupes armés : une possible poursuite pénale

Redigé par IGIHE
Le 22 septembre 2020 à 04:49

La guerre de libération du Rwanda terminée avec l’arrêt du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 a permis la remise en place d’institutions et infrastructures socio economiques totalement détruites. L’équipe dirigeante d’alors avait tous les atouts pour faire décoller la machine bureaucratique. Le Gouvernement de coalition comprenait les personnalités politiques issus de différents horizons. Tout semblait parfait au départ. Mais c’était sans prendre en compte des ambitions démesurées des uns, les fondements idéologiques divisionnistes des autres.

Bref, les dissensions dans le mode de gouvernance sont vite apparues. La ligne libératrice nationaliste du FPR/Front Patriotique Rwandais, fondement idéologique du nouveau régime rwandais qui devait jeter les bases de grands chantiers de l’unité et réconciliation en vue du redécollage économique de la société rwandaise.
Il est triste de constater que ces grands politiciens ne comprennent pas que chaque personnalité révolutionnaire a sa façon de concevoir la gestion de la société. Toutes ces personnalités, Faustin Twagiramungu, Théogène Rudasingwa, Kayumba Nyamwasa, Anastase Gasana, Gérard Gahima, JMV Ndagijimana, Charlotte Mukankusi, Eugène Richard Gasana, Himbara David et Emmanuel Habyarimana et bien d’autres ne rêvent que de financer des groupes armés pour déposer le régime rwandais actuel diriger par l’infatigable Paul Kagame.
Pourtant ils devraient comprendre que cette obsession de casser le cours démocratique d’une société donnée en recourant à la force armée, cela relève du terrorisme.

Faustin Twagiramungu, 75 ans
Cet éphémère ancien Premier Ministre (1994-1995) qui, de son exil belge, est rentré au Rwanda et posé sa candidature à la présidentielle de 2003 pour récolter 3.6%, ne décolère pas. Tôt en 1996, dans son exil, il a fondé un parti politique FRD /Forces de Résistance et de la Démocratie en partenariat avec son ancien ministre Seth Sendashonga, lui aussi exilé au Kenya. Ce parti va fédérer en 1998 avec d’autres mouvements de l’opposition divisionniste radicale (RDR, GID, RNLM et UNAR) pour former l’UFDR /Union des Forces Démocratiques Rwandaises.

Il a toujours appelé dans ses déclarations publiques à la prise d’armes. « Kagame et le FPR ont pris le pouvoir par les armes. Nous aussi nous allons le faire », aime-t-il toujours dire. Ces déclarations sont futiles. Il le sait bien même si il ne peut pas le dire. Le FPR pour prendre les armes, c’était dans un dernier recours quand le Président d’alors, le Gén. Juvénal Habyarimana (1973-1994) criait à qui voulait l’entendre que « le Rwanda est plein. Il n’y a aucun centimètre carré de libre ».

Cette déclaration qu’il citait dans tous les média internationaux avait un sens catégorique de refus de rentrer des réfugiés dans leur patrie. Par contre, le régime actuel se bat pour que tout le monde rentre. Y compris les politiciens, si virulents soient-ils. Et pour Twagiramungu, « si FDLR/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (évoluant dans les brousses de l’Est de la RDC) est attaqué, nous ne resteront pas les bras croisés. Nous volerons à son secours », a-t-il écrit sur son compte facebook le 12 août 2014.

Cela se comprenait parfaitement car ce vieux politicien venait de fonder en 2010 un autre parti RDI-Rwanda Dream Initiative avec lequel il a invité à la coalition, Coalition des Partis Politiques pour le Changement/CPC avec un PS Imberakuri, UDR et lesdites FDLR. Mais au cours de la même année cette coalition a volé en éclat. Mais l’on comprend l’erreur fatale qui guidait le septuagénaire politicien. Faire couler le sang au lieu de, en 2003 après sa défaite électorale, être resté dans son pays, jouer de la politique en toute démocratie.

En 2019 il décide, lui et son parti RDI d’entrer dans la coalition MRCD/Mouvement Rwanda pour le Changement Démocratique de Paul Rusesabagina et sa branche armée, le FLN/Forces de Libération Nationale. Là il devient le chantre de la lutte armée et du terrorisme pratiqué par les éléments du FLR qui sèment morts, incendie et pillages sur d’innocents civils de Nyabimata dans le Nyaruguru et des passagers de Kitabi dans Nyamagabe sur leur voyage Kigali-Rusizi au cours de la même année.
« Je le dis à haute voix, sans faux-fuyant. Jamais nous n’accepteront de mourir comme des punaises (…) Nous prendrons avec nos deux mains les armes auxquelles nous ajouterons d’autres forces », a dit Faustin Twagiramungu qui se condamne pour apologie du terrorisme.

A une autre occasion, la VOA lui demande s’il n’a pas peur de ses propos, le septuagénaire trouve bon de rétorquer… « qu’il advienne qui pourra, nous sommes prêts à entrer en prison ».

Depuis lors, il se fait accompagner par une idéologie du négationnisme du génocide des Tutsi de 1994 pour mieux affirmer sa détermination. Pour lui, « le génocide des Tutsi n’a pas été préparé ».

Théogène Rudasingwa, 60 ans, et des actes terroristes dans la ville de Kigali
Cet ancien membre éminent du FPR, il avait le grade de Lt-colonel au sein de l’armée, a occupé tour à tour des postes importants au sein des hautes institutions du pays jusqu’en 2004. Ancien ambassadeur du Rwanda aux USA (1996-1999) puis Directeur de cabinet à la Présidence (2000-2004). Tout le préparait à être un homme de probité.

Il est rapporté que son exil serait dû au détournement de fonds de construction de l’Hôtel Intercontinental Serena de Kigali en lieu et place du vétuste Hôtel Diplomate. Son exil devient catastrophique. Il s’allie avec les généraux Kayumba Nyamwasa et son grand frère Gahima pour fonder le RNC/Rwanda National Congress. Mais là ce n’est pas grave. Dommage que ce RNC va avoir des proportions de terrorisme urbain. Quelles sont les forces qui financent ces activités terroristes ? Un pays voisin y est-il pour quelque chose ?

« Alors que nous étions au sein du RNC, j’ai activement participé à la mise en place un dispositif assez puissant pour déstabiliser le régime de Kagame. Nous avons recruté beaucoup de gens en collaboration avec les FDU-Inkingi/Forces Démocratiques Unifiées. Souvenez-vous-en, c’était dans les années 2011, 2012… Cela a eu un impact sur le régime de Kagame. Il en a pris un coup », a-t-il déclaré se vantant d’avoir terrorisé les citadins de Kigali en lançant des grenades explosives mortelles dans les places publiques à forte concentration en plein centre ville au lieudit Chez Rubangura, au centre Kicukiro, un quartier sud est de Kigali et ailleurs.
Comment peut-on se vanter d’avoir tué d’innocents civils au nom de ses intérêts politiques étroits et de penser que ce crime sera impuni jusqu’à non plus ?

Gérard Gahima, ancien Procureur Général
Gérard Gahima, juriste, grand conseiller au près du Munistère rwandais de la justice en 1996 et ancien Procureur Général de la République est parmi les quatre qui ont créé le RNC qui a déployé des actes de terrorisme dans la ville de Kigali et à l’intérieur du pays de 2011 et 2012.
Lui comme son frère Rudasingwa, a été jugé par contumance et écopé la peine de 20 ans de prison ferme.

Jean Marie Vianney Ndagijimana, véritable idéologue du double génocide
Ce diplomate était pourtant bien parti pour une longue carrière dans l’administration publique rwandaise après la Libération du pays par le FPR et l’arrêt du génocide. Il fut Ministre des Affaires étrangères sous le Gouvernement Twagiramungu. Malheureusement, il est tombé dans la propagande-piège des génocidaires qui, en ce temps-là, campaient de l’autre côté de la frontière, à Bukavu et à Goma au Sud et Nord Kivu dans l’ancien Zaire. Ceux-ci avaient alors une force de conviction tout en se préparant à la revanche et envahir le pays. Ils vont fonder un puissant RDR/Rassemblement Démocratique pour le Retour des Refugiés au Rwanda. Ils avaient pris en otage plus de deux millions de rwandais qui campaient sur les bords du Kivu et de son déversoir, la Rivière Rusizi des Camps de Mugunga, Katale au Nord Kivu à ceux de Kalehe, Panzi, Kamanyola… au Sud Kivu. JMV Ndagijimana tombera dans le traquennard.

Mais il ne quittera pas ses fonctions de ministre puis d’ambassadeur désigné du Rwanda aux USA. Il emportera 200 mille dollars décaissés pour organiser les travaux de la nouvelle ambassade du rwanda dans ce pays-là.

Depuis lors, il est le chantre de l’idéologie du double génocide. Sa plume facile dans ce domaine lui fait écrire de nombreux livres de propagande à cet effet. Ses conférences sur le sujet font de lui un expert et grand détracteur du régime qu’il a volé.

Mukankusi Charlotte, diplomatie du RNC
Cette ancienne diplomate rwandaise près l’ambassade du Rwanda en Inde peut être tombée dans les filets de celui qui fut son patron, le Général ambassadeur Nyamwasa Kayumba. Ce dernier, est la cheville ouvrière de RNC qui a organisé des tueries à la grenade essentiellement dans la ville de Kigali.
Charlotte est chargée de la diplomatie dans ce Mouvement. On l’a entendu sillonner les grandes métropoles du monde avec un passeport ugandais.

Eugène-Richard Gasana, 57 ans ; activites contraires a la fonction de diplomate le jettent dans les bras du RNC
Cet homme qui, avant de rejoindre le RNC était ambassadeur du Rwanda à l’ONU, était très apprécié pour ses prestations, a eu le malheur de l’appât du gain. Les médias internationaux l’ont épinglé comme une personne poursuivant des intérêts financiers illégaux et incompatibles avec son rang de diplomate. Le Monde et Médiapart français et Le Soir belge ont fait leurs investigations pour établir sa connexion avec le Président congolais Joseph Kabila dans le détournement de fonds au profit des grandes banques occidentales. Ces média ont parlé de 50 millions de dollars dudit Président transférés par son entremise dans une banque donnée. Il est rapporté que quand il a été convoqué à Kigali pour donner des explications, il a préféré démissionner de son poste et se constituer réfugié aux USA.
De là à être instrumentalisé par le RNC, il n’y a qu’un pas.

David Himbara, 70 ans,propagandiste du RNC ne convainc pas le Congres Americain
Cet économiste hors pair rwandais a occupé de grandes fonctions au Rwanda post génocide. D’abord au PNUD puis comme expert au Ministère rwandais de la Fonction Publique chargé de la Réforme des Institutions Publiques. Il a, par la suite, élevé au poste d’Assistant Personnel du Président de la République puis de Directeur du PSU/Strategic Planning Unit).
Un bon jour, il décide en cachette de déposer son tablier. Il montera en avion pour une destination occidentale, le Canada. Il se fera entendre qu’il est membre de RNC.
Les gens disent que c’est le vrai idéologue de RNC. Des membres de la diaspora rwandaise du Canada affirment qu’il mène des activités tentant de semer la zizanie entre eux. On le retrace au nom du RNC devant une Commission du Congrès Américain en 2017, après que le richissime rwandais Ayabatwa Rujugiro ait versé 440.000 $ à Podesta, un Groupe d’experts en Communication qui a facilité cette comparution.

Gén.Kayumba Nyamwasa, instrumentalise par un voisin en prend a ses depens
Ce général controversé, ancien Chef d’Etat Major Général des RDF, Chef Général des Services de renseignement puis ambassadeur, avait un avenir doré. D’aucuns croient que tout revirement qu’il a opéré pour se distancier du mode de gestion du pouvoir est survenu depuis longtemps sur instigation d’un homme d’Etat voisin, que son exil n’a été qu’un iceberg d’un contentieux que les hautes sphères cachaient soigneusement croyant que le général allait s’amender et revenir à la raison.

Son RNC qu’il a fondé avec les frères Gahima Gérard et Théogène Rudasingwa était censé avoir des forces énormes. Hélas, ses méthodes montraient un infantilisme de la guérilla intolérable. Au lieu de viser des cibles militaires, il s’en est pris aux innocents civils qui vaquaient à leurs activités de reconstruction de la société rwandaise mise à mal par le génocide des Tutsi de 1994.
Il a été jugé par contumace pour 24 ans de prison et radiation de tous les grades militaires.

Le Rwanda a mis un mandat d’arrêt international contre cet homme. Il a transmis ce mandat à l’Afrique du Sud où il est censé être. Il lui est reproché de collaborer avec d’autres mouvements armés évoluant dans l’Est de la RDC, dans les hautes montagnes s’étalant de Fizi à Uvira, dans Bijombo avec objectif affiché de déstabiliser le Rwanda.

Ce mandat d’arrêt est le deuxième du genre après celui émis en 2010 par le Rwanda à son encontre et contre l’ancien Colonel Patrick Karegeya pour le lancement de grenades explosives dans le pays.

Gen. B.M Emmanuel Habyarimana : pourquoi ce militaire se jette-t-il dans les FDLR ? Ses sensibilites politiques ?
Ce général des anciennes Forces Gouvernementales de Juvénal Habyarimana a rejoint les RDF pour monter rapidement à la tête de celles-ci en tant que Ministre de la Défense de 1997 à 2002.
Il est rapporté qu’il a fui pour l’Uganda voisin le 1er avril 2003 au moment où il était sous investigation pour des crimes qu’il était supposé avoir commis.
On le retrace en Suisse où il est actif avec l’appui financier et autres dans des activités de déstabilisation du Rwanda. Les médias ont rapporté qu’en 2012, le général a offert aux FDLR un soutien de 4000 dollars américains.
A part cette catégorie de politiciens rongés par le virus de faire valoir leurs idées et positions idéologiques par la violence des armes, une grande frange de politiciens positifs devraient comprendre que pour mériter leurs postes, ils doivent écrire des livres montrant les idéaux positifs qu’ils brandissent. Il serait intéressant de voir les chefs des partis politiques agréés et d’autres qui seraient dans leurs phases d’agrégation de montrer en quoi les programmes qu’ils brandissent peuvent faire évoluer la conscience politique des citoyens rwandais.

Une chose est sure. Faire de la politique c’est aussi savoir se ressaisir. Ces politiciens egares peuvent-ils par l’entremise de bons mediateurs, demander pardon et revenir dans la bonne ligne de pratiques politiques modernes au lieu de penser aux armes ?

Nous continuerons à voir des politiciens rwandais qui ne pensent pas nation et qui se fourvoient dans les idéologies négationnistes au lieu de s’affirmer dans l’arène politique rwandaise en faisant valoir des idéologies rationalistes constructives.


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