Selon Giulia Messmer, porte-parole de Sea-Watch, cette initiative répond à ce qu’elle qualifie de « crimes contre l’humanité » commis par les garde-côtes libyens, mais également par les États européens qui, selon elle, les soutiennent indirectement.
En effet, ils sont notamment pointés du doigt pour abus et mauvais traitements, renvois forcés, non-respect du droit international, ainsi que pour complicité avec des réseaux de trafiquants ou négligence face aux drames en mer.
« L’Italie et l’Union européenne sont complices de crimes par le financement, la formation et le transfert d’équipements à des milices libyennes telles que le soi-disant Garde-côtes libyen », a-t-elle déclaré. « Les migrants secourus par ces forces ne sont pas conduits vers un lieu sûr, mais ramenés en Libye, où ils risquent torture, esclavage et abus sexuels, comme l’a confirmé l’ONU. »
La Justice Fleet indique avoir pour objectif de protéger les droits humains et les demandeurs d’asile, de créer des réseaux de solidarité avec les personnes bloquées en Libye, et de faire pression pour un changement politique. « Nous en avons assez », affirme Messmer. « Cette année, nous unissons nos forces pour défendre les droits humains, le droit maritime et le droit international, lutter contre les crimes d’État et résister aux attaques politiques. »
Malgré les appels répétés des experts en droits humains pour que l’Europe cesse de soutenir les forces libyennes, les responsables européens persistent dans cette coopération. L’Union européenne défend sa politique migratoire, imputant les décès en mer aux passeurs et aux trafiquants qui exploitent la détresse des migrants.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos, avec des administrations rivales soutenues par des milices locales et des puissances étrangères. Ces dernières semaines, les départs de migrants depuis l’est de la Libye vers la Grèce ont augmenté, ce qui a relancé le débat sur la responsabilité européenne dans le contrôle des flux migratoires.
En octobre dernier, des avocats spécialisés en droits humains ont même saisi la Cour pénale internationale, en inscrivant les noms d’environ 120 dirigeants européens, les accusant de violations des droits des migrants en Méditerranée.














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