
Comment ce journal Pan-African Review procède-t-il ? Le titre est essentiel : « The fear is that Rwanda will teach other Africans how to be stubborn !” (L’Occident nourrit la crainte de voir le Rwanda apprendre aux autres africains à être têtus !). C’est comme si l’auteur montre un Rwanda révolté de se voir confiné dans des clichés occidentaux qui veulent que l’on soit du côté des faibles ; ceux-là qui sont incapables de poursuivre et réprimer les crimes de terrorisme.
En apparence, le tapage médiatique occidental contre le Rwanda sur Paul Rusesabagina bat son plein actuellement. Alors que le débat aurait dû être de savoir s’il a commis ou non les crimes dont il est accusé, les médias occidentaux crient à la violation du protocole international par le Rwanda pour avoir enlevé un héros.
« Par ce fait, les médias occidentaux affichent une ‘naiveté’ et foncent dans une situation où ils sont deliberement mal informés. Et puis, ils partent avec des a priori qui minent l’objectivité de leurs reportages. D’abord, l’objet porte sur « un pays insignifiant » logé dans un continent qui reste, pour beaucoup, sombre », ainsi attaque le journal.

Le journal continue plus loin montrant des médias occidentaux qui partent avec des préjugés lamentables qui les empêchent de voir clair dans leurs travaux.
« De l’autre, ce sont les personnes insignifiantes dans ces pays du "continent noir" qui ne méritent pas une couverture digne. Après tout, comment les personnes qui mènent encore une vie sauvage peuvent-elles être victimes d’un crime sophistiqué comme le terrorisme ? ».
Seuls les interets occidentaux peuvent se prevaloir de ...
L’auteur de l’article plante le décor. Plus loin il montrera que, sous d’autres cieux, avec le 11 septembre 2001 et l’attaque terroriste de deux gratte-ciel jumeaux de New York faisant quelques trois mille morts, la chasse au terroriste Ben Laden a continué jusque dans les hautes montagnes d’Afghanistan et du Pakistan pour l’éliminer comme un chien. Et les média occidentaux ont trouvé et peint de façon louable cette exécution extrajudiciaire.
Le journal ne mentionne pas les démesures commises par cet Occident sur le Président foncièrement citoyen africain et libyen Kadhafi. Et les médias occidentaux n’ont pas osé lever leurs petits doigts.
« Il s’agit de savoir quels pays sont autorisés à exercer leurs droits souverains et ceux qui ne le sont pas. De la même manière que l’ordre et le contrôle mondiaux peuvent être appliqués militairement par l’invasion ou économiquement par des sanctions, ce qui est déployé dépend de la perception de la menace (…)
Quel crime le Rwanda a-t-il commis qui justifie cet assaut médiatique ? L’Occident semble avoir perçu cela comme l’entêtement du Rwanda à penser qu’il pourrait exercer le droit souverain de poursuivre ses intérêts, comme l’inébranlable poursuite d’un terroriste qui menace la vie de son peuple et de son “mode de vie », poursuit le Journal.

Cet entêtement, il faut le piétiner avant que d’autres pays ne s’en inspirent
"En imitant les pays qui poursuivent leurs intérêts, le Rwanda est hors ligne et doit être battu avant que d’autres pays pensent qu’ils peuvent faire la même chose et que les choses deviennent incontrôlables – la perturbation de l’ordre naturel des choses. Si le Rwanda avait du pétrole et avait un peu plus de pouvoir économique, l’outil d’application serait différent. Mais pourquoi activer ces outils quand les médias peuvent suffire ; et si cela ne fonctionne pas, peut-être un proxy pourrait être créé et armé pour faire le sale boulot. Il y a toujours le sous-texte qu’un “humanitaire” pourrait facilement être trouvé pour un tel projet si l’entêtement persiste.

Les medias occidentaux mis a contribution pour l’ordre occidental des choses
Parce que les médias sont déployés pour la guerre, la vérité est la première victime. Les médias ont refusé de couvrir les crimes pour lesquels Rusesabagina a été arrêté, choisissant de se concentrer sur la façon dont il a été arrêté, l’audace d’invoquer le droit à la prise de décision souveraine dans la poursuite d’un suspect terroriste comme le font d’autres pays. Les vidéos dans lesquelles Rusesabagina assume lui-même la responsabilité des actes terroristes qui ont coûté la vie à des innocents sont rejetées ou passées sous silence. Pendant ce temps, une vidéo de Ben Laden, le patron d’Al-Qaïda, était suffisante pour son exécution et il n’y avait pas de débat quant à savoir s’il avait vraiment voulu dire ce qu’il a dit dans ces vidéos. En fait, le monde entier a célébré avec eux parce qu’il s’identifie à la douleur des vies innocentes perdues dans les Tours Jumelles. Cependant, la même empathie pour la vie des Rwandais innocents est perdue dans les débats sur la façon dont le suspect terroriste a été arrêté et si ses vidéos sont authentiques ou trafiquées », écrit le journal soupçonnant une complicité à peine cachée de ces médias occidentaux avec leurs gouvernements respectifs qui tiennent à leur donner réellement tout le poids de leur statut de quatrième pouvoir quand ils luttent pour leurs intérêts.

Dans un monde juste, les forces spéciales rwandaises auraient capturé et exécuté sommairement Rusesabagina, son corps jeté sous la mer sans marque pour nier le culte des héros, et les Américains et les Belges seraient accusés d’abriter un terroriste, y compris de les menacer de sanctions dans le cadre de l’alliance de l’Union africaine ; poursuit le journal.
Un point de vue que ne partage pas l’ancien Sous secrétaire d’Etat aux affaires africaines, Herman Cohen, dans l’Emission Washington Forum de la Voix de l’Amérique. Pour celui-ci, le fond de l’Affaire de Paul Rusesabagina importe peu. « Le Rwanda sera jugé pour avoir violé le protocole international sur le trafic aérien », a-t-il dit ne pouvant donner des arguments solides face aux arguments des autres invités au débat qui insistaient sur le fait que le crime de terrorisme une fois avéré justifie tous les moyens pour parvenir à éliminer cette cause du terrorisme partout au monde et non seulement aux USA.
Il tire à boulets rouges sur les Occidentaux
Et quelle conclusion tire l’auteur de cet article d’analyse paru dans Pan-African Review
"Cette hostilité médiatique est susceptible de perdurer tant que l’Occident estime qu’il est le seul à avoir le droit de poursuivre les intérêts nationaux et que quiconque aspire à la même chose menace l’ordre "naturel" des choses.
La guerre des médias est effectivement de savoir quelles vies sont dignes de protection. Si les Africains pensent que cette bataille concerne le Rwanda, alors ils doivent se réveiller et sentir le café du Rwanda !"


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