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Paul Rusesabagina relance ses attaques contre le Rwanda lors d’une conférence à Bruxelles

Redigé par Alain-Bertrand Tunezerwe
Le 25 septembre 2024 à 03:38

Lors d’une récente conférence tenue à Bruxelles, Paul Rusesabagina a une nouvelle fois déformé les faits et diffusé des informations mensongères concernant le Rwanda, devant une audience d’environ 100 personnes. Cet événement marque un retour controversé sur la scène politique, alors que Rusesabagina s’était engagé à ne plus s’impliquer dans les affaires politiques rwandaises après avoir présenté ses excuses pour ses actions passées.

Des accusations infondées sur l’agriculture rwandaise

L’une des affirmations les plus étonnantes de Rusesabagina lors de cette conférence a été de prétendre que, dans les zones rurales du Rwanda, les agriculteurs ne sont pas autorisés à récolter leurs propres produits. Il a affirmé que les récoltes étaient « saisies par les autorités » et que ces dernières revenaient à Crystal Ventures, une société rwandaise d’investissement.

« Tout ce que vous cultivez ne vous appartient pas, c’est la propriété de Crystal Ventures », a-t-il déclaré.

Cette allégation est totalement infondée. Crystal Ventures, une société d’investissement liée au Front Patriotique Rwandais (FPR), n’a aucune implication dans l’exploitation des terres des citoyens. En réalité, cette société, fondée en 1995, investit dans des secteurs clés pour le développement économique du Rwanda, tels que la construction d’infrastructures, le secteur agroalimentaire et d’autres industries vitales pour le pays.

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L’exemple que Rusesabagina a utilisé pour appuyer ses propos — celui des agriculteurs de la vallée de Bugarama ayant rencontré des difficultés à vendre leur riz — a d’ailleurs été résolu rapidement grâce à une intervention du Président Paul Kagame. Une solution a été trouvée avec la mise en relation des agriculteurs avec un acheteur, évitant ainsi la perte des récoltes.

Si les affirmations de Rusesabagina étaient vraies, ces agriculteurs se seraient plaints de contraintes imposées par les autorités plutôt que de la simple absence d’acheteurs.

La critique des villages modèles : une approche erronée

Rusesabagina a également attaqué la politique de construction des villages modèles au Rwanda, qualifiant ces nouvelles infrastructures de « prisons à ciel ouvert ». Selon lui, les villages destinés à reloger des citoyens issus de zones à risque seraient des « espaces clos » où les libertés individuelles seraient restreintes.

Des villages modèles comme celui sur la photo ci-dessus sont qualifiés de « prisons à ciel ouvert » par Rusesabagina

Ces propos sont en totale contradiction avec les éloges qu’ont reçus ces villages modèles de la part de la communauté internationale. De nombreux pays africains ont d’ailleurs effectué des visites d’étude au Rwanda pour apprendre de ce modèle, qui a permis de reloger des familles vivant dans des zones dangereuses et d’améliorer leur qualité de vie grâce à l’accès aux infrastructures modernes, aux écoles et à un soutien agricole.

Des dirigeants étrangers, tels que le président de la République centrafricaine et le Premier ministre indien, Narendra Modi, ont également visité ces villages et salué l’initiative. M. Modi est même allé jusqu’à offrir des vaches aux résidents lors de sa visite en 2017.

Au cours des sept dernières années, le Rwanda a construit 87 villages modèles, abritant près de 17 600 familles issues de zones à risque.

Des données erronées sur le chômage

Rusesabagina a également prétendu que « plus de 90 % des Rwandais n’ont pas d’emploi, ni de quoi se nourrir ». Cette déclaration est non seulement exagérée, mais totalement fausse.

Selon les statistiques officielles, au cours des sept dernières années, le gouvernement rwandais a contribué à la création de 1,2 million d’emplois. De plus, les rapports sur le marché du travail, publiés par l’Institut National de la Statistique du Rwanda, indiquent que le taux de chômage est actuellement de 12,9 %, après avoir diminué de 4,3 % au premier trimestre 2024.

Ces chiffres démontrent clairement l’absurdité des déclarations de Rusesabagina sur l’économie rwandaise.

Des propos exagérés sur le système carcéral

Autre allégation surprenante, Rusesabagina a affirmé qu’il y aurait « 19 prisons » au Rwanda. En réalité, le pays compte 13 établissements pénitentiaires, et le gouvernement a mis en place plusieurs réformes visant à réduire la population carcérale. Ces réformes incluent des alternatives à l’emprisonnement, telles que l’utilisation de bracelets électroniques pour surveiller les personnes accusées de crimes mineurs.

Dans sa cellule de prison, Paul Rusesabagina avait droit à une mini-bibliothèque.

De plus, Rusesabagina a affirmé que les conditions d’incarcération au Rwanda étaient sévères, oubliant qu’il a lui-même été détenu dans ces établissements et qu’il a pu bénéficier de visites régulières de sa famille ainsi que de diplomates belges et américains.

Contradictions flagrantes et retour en politique

Rusesabagina a également révélé qu’il avait initialement refusé de quitter sa cellule en prison lorsque les autorités lui ont annoncé sa libération, insinuant avoir eu peur d’être maltraité. A ceux venus lui annoncer sa libération, il a prétendu qu’il « ne quittait jamais sa maison une fois rentré ». Finalement, il aurait été convaincu de sortir après l’intervention de diplomates belges et américains.

Ces propos contrastent fortement avec la lettre d’excuses qu’il avait écrite en octobre 2022 au Président Kagame, dans laquelle il suppliait pour obtenir une libération et s’engageait à ne plus s’impliquer dans la politique rwandaise. Aujourd’hui, il semble avoir changé de position, affirmant qu’il est prêt à revenir sur la scène politique et qu’il utiliserait « toutes les options possibles », y compris des moyens non démocratiques, pour atteindre ses objectifs.

Ce revirement de Rusesabagina, qui renie les engagements qu’il avait pris pour obtenir sa libération, témoigne de sa volonté de manipuler l’opinion publique internationale. Ce comportement soulève des interrogations quant à ses véritables intentions, alors qu’il cherche à relancer ses activités politiques après avoir affirmé à plusieurs reprises qu’il avait tourné la page.

En attaquant une fois de plus le Rwanda avec des affirmations fausses et exagérées, Paul Rusesabagina cherche à raviver les tensions et à mobiliser ceux qui partagent son point de vue anti-Rwanda. Cependant, les faits démontrent clairement que ses accusations manquent de fondement et sont contredites par des données vérifiables. Tandis que le Rwanda continue de faire des progrès en matière de développement économique et social, les déclarations de Rusesabagina semblent de plus en plus déconnectées de la réalité.

La lettre d’excuses que Mr Rusesabagina avait écrite en octobre 2022 au Président Kagame, dans laquelle il suppliait pour obtenir une libération et s’engageait à ne plus s’impliquer dans la politique rwandaise

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