Selon le porte parole du gouvernement Centrafricain cité par l’Agence France Presse, Ange Maxime Kazagui, il se faisait passé pour un journaliste.

Cette arrestation intervient au moment ou la République Centrafricaine fait face à une rébellion.

S’exprimant sur son compte Twitter, Valéry Zakharov, conseiller Russe du Président Faustin Archange Touadero dit : « un citoyen étranger a été détenu à Bangui avec une énorme quantité d’armes et de munitions ».

Des sources bien informées à Bangui, sous couvert d’anonymat, indiquent que ce serait un ancien militaire français ayant travaillé dans diverses entreprises présentes en Centrafrique.

Cette arrestation rappelle une histoire tourmentée et douloureuse de la « françafrique », celle des réseaux occultes sur le continent africain et des guerres prétendument interethniques menées par des militaires d’une armée non identifiée.

Cette présence d’un ancien militaire se faisant passé pour un journaliste et qui tourne au dérapage barbouzard évoque une longue liste de coups tordus.

L’arrestation de Bangui jette un voile d’ombre supplémentaire sur cette mort de la « françafrique » tant annoncé mais qui renait de ses cendres.

Elle est loin d’être anecdotique car on connait la fameuse « stratégie indirecte » qui dispose de moyens et de relais.

Antoine Glaser, journaliste français et fin connaisseur des ruelles du village « France-Afrique » qu’il arpente depuis des décennies dit : « il faut bien être un français trop sûr de son héritage postcolonial pour croire que les horloges africaines sont encore réglées sur celles de Paris ».

On le connait peu tendre avec ses contemporains, à qui, il reproche le manque de perspective historique de récentes mutations, peu ou mal prises en compte par les acteurs institutionnels. Pour Bangui cette fois encore, c’est un fiasco.