L’élu Jim Jordan, proche de Donald Trump et membre du parti républicain, a échoué à être élu « speaker » au Congrès américain pour la deuxième fois en 15 jours.

Cette impasse politique plonge l’institution dans une crise sans précédent, privant la Chambre des représentants de son président et de ses pouvoirs, y compris l’adoption de lois.

La division au sein du parti républicain, qui contrôle actuellement la chambre basse du Congrès, est clairement exposée, et cela survient à un an de la présidentielle américaine.

Jim Jordan, membre de l’aile conservatrice du parti républicain et proche de Donald Trump, est le seul candidat républicain en lice pour devenir le président de la Chambre des représentants. Cependant, il n’a pas réussi à obtenir suffisamment de soutien de ses collègues républicains lors des deux votes successifs, en raison de ses positions jugées trop extrêmes par une vingtaine d’élus modérés.

Les démocrates, de leur côté, critiquent le positionnement ambigu de Jim Jordan sur l’élection présidentielle de 2020, que Donald Trump continue de contester sans preuve. Ils ne soutiennent pas non plus sa candidature.

Pour sortir de cette crise, plusieurs scénarios sont envisagés par le groupe parlementaire républicain. Parmi eux, la possibilité de renforcer temporairement les pouvoirs du président par intérim, Patrick McHenry.

Cependant, à moins d’une alliance inattendue entre républicains modérés et le Parti démocrate, la situation reste incertaine.

Cette impasse politique souligne la nécessité pour les républicains de surmonter leurs divisions internes, comme l’a souligné le chef démocrate Hakeem Jeffries en appelant à former une coalition transcendant les partis pour mettre fin à cette "guerre civile" républicaine.

La colline comme on dit en français, ou Capital hill où se trouve le congrès américain abritant sa chambre basse, qui ne parvient pas à élire son président car, paralysée par l'aile dure des républicains