Le premier avait été fait prisonnier sur les champs de bataille à l’Est de la RDC en 2019, avant d’être remis aux RDF à…une certaine époque de la relation Kigali/ Kinshasa. Son compère, Habimana Emmanuel avait lui été appréhendé par les FARDC dans la ville de Goma, et transféré ensuite au Rwanda.

Présentant sa défense, l’ancien prédicateur Mpakaniye « Je refuse, » traduction littérale de son nom en langue nationale Kinyarwanda,) a raconté devant messieurs les juges, qu’il avait été appréhendé par ses supposés geôliers( FDLR) en 1998, alors qu’il était évangéliste de l’église ADEPR, raison pour laquelle il avait rejoint de force les rangs de ces forces négatives, à l’origine du génocide commis contre les tutsi au Rwanda en 1994, errant depuis lors dans les forêts du Congo-Kinshasa, rien que pour sauver sa vie et non, pour épouser leur idéologie exterminatrice.

Habimana Emmanuel, a adopté presque la même ligne de défense, évoquant la mort des membres de sa famille en 1998 et sa fuite lors de laquelle il a été capturé par les FDLR, qui l’obligeront par la suite à rejoindre leurs rangs ; selon ses dires.

Toujours sur sa lancée, M. Habimana a en outre fait savoir aux juges qu’il a voulu rentrer au Rwanda, mais qu’il a d’abord envoyé femme et enfants en éclaireurs. Dès que ses supérieurs l’ont su, il a subi de graves punitions. Il a en outre parlé de sa tentative de fuite qui a coïncidé avec la période à laquelle ses chefs apprenaient le départ de sa famille, il sera condamné à 300 coups de bâtons, n’en subissant que 200 ; 100 autres sont restés en suspens, s’est- il défendu.

Il vous souviendra que le 30 Novembre dernier, comparaissaientt leurs coaccusés, Général Léopold Mujyambere, alias « Musenyeri, » Colonel Félicien Ruzindana ; alors que la veille dudit jour s’expliquaient devant le même prétoire, Habyarimana Joseph, alias Sophonie Mucebo et Habimana Éric, qui ont eux aussi avancé le même argumentaire.

Avec force détails, l’ex officiers supérieur des FDLR, Mpakaniye, a assuré à ses juges qu’il avait occupé plusieurs postes de responsabilités, de par ses qualifications intellectuelles, mais qu’il aura été malade pendant 4 ans depuis 2014 avant de vouloir démissionner de ses fonctions au sein des FDLR, se heurtant aux foudres et à une fin de non-recevoir de sa hiérarchie.

La défense des six présumés FDLR est sur la même ligne ci-haut citée, ce qui peine à convaincre les juges lorsque les prévenus ont occupés des postes de responsabilité et participé à des attaques contre leurs mère-patrie.

La cour étant la seule habilitée à lire le droit, croisons les doigts en attendant ce qu’elle statuera.