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Un reconfinement de la Ville de Kigali tombe comme un coup de massue sur les citadins

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 19 janvier 2021 à 08:53

Le Conseil des Ministres de ce lundi 18 janvier 2021 a décidé d’un reconfinement de la ville de Kigali après ques les autorités sanitaires aient constaté une recrudescence de cas contaminés dans la ville de Kigali. Est-ce très alarmant ? Pourquoi est-ce que les citadins ne sont pas assez sensibilisés pour comprendra qu’il y va de leur protection ?

"Les Kigalois sont priés de réduire au grand maximun leurs mouvements pour ne faire que les plus nécessaires", dit le communiqué du Conseil des Ministres de ce lundi 18 janvier.

Pour les ministres mis au courant par les responsables sanitaires, rien que dans ces huit derniers jours, 720 personnes ont été testées positives au Covid 19. Dans les cinq derniers jours avant la enue de ce conseil des Ministres, 14 autres sont mortes de cette pandémie.

Au cours de ce Conseil des Ministres dirigé en visio conférence par le Président Paul Kagame, les instances sanitaires ont été entendues pour déclarer qu’il se peut que le nombre des contaminés dans la Ville de Kigali pourrait être plus important que celui qui est avancé car "il y a ceux qui sont contaminés et guéris à leur insu après avoir manifesté des signes légers dont le rhume".

Alors ?
"Pour ce faire, il est décidé du reconfinement pour la seule ville de Kigali. Des mouvements de personnes doivent être réduits à leur strict minimum. Il est interdit de quitter sa résidence pour rendre visite à son parent ou ami. Seuls les déplacements pour ravitaillement en denrées et items alimentaires, banque, pour soins de santé y compris pour des prestataires de services essentiels", précise le communiqué sanctionnant le Conseil des Ministres qui ajoute que tout mouvement de personne doit être expressément validé par les officiers des forces de maintien de l’Ordre.

Avanti !
Naturellement les déplacements hors de la ville, on n’en parle pas. Et cela durant 15 jours. Depuis ce matin du 19 janvier, la ville est comme paralysée. Pas de véhicule de transport en commun, pas de taxis voiture ou moto.
Les touristes, eux, ont carte blanche. Mais ils doivent exhiber leurs certificats médicaux attestant une santé sans tâche de covid19.

Les fonctionnaires du gouvernement sont gratifiés d’un mode de travail souple à partir de leurs résidences. Mais le problème achoppe sur les commerces privés qui, sans pitié, sont ordonnés de fermer leurs portes "sauf les fonds de commerce comme les pharmacies, les fournisseurs d’items alimentaires, le pétrole et autres produits de première nécessité. Et là encore, ces fonds doivent réduire de 70% leurs personnels et fonctionner jusqu’à 18.00 de la journée.

Bon dieu, les autorités gouvernementales rwandaises imposent des ordres si durs qu’on se croirait dans un état d’exception à cause de ces cas constatés. C’est comme si le ciel tombe sur le Rwanda et non sur l’Uganda, la Tanzanie, le Burundi ou la RDC voisins !

Attention ! On ne va plus s’attabler dans un restaurant. On prendra des take aways, précise rigoureusement le communiqué.
Pour ce qui est des centres éducatifs, tous, sans exception, sont fermés.

Pourtant ici, le taux de contamination dans les écoles n’a pas été établi. Cela a fait dire au Ministre burundais de l’Education qui, au micro de la Voix de l’Amérique de cemardi 19 janvier, ne veut pas prendre cette mesure drastique : "Ce n’est pas parce qu’un cas ou deux se manifeste dans une école ou une autre que l’on doit fermer les écoles du pays".

A la fin du Conseil des Ministres de ce Lundi 18 janvier les Ministres de l’Administration Locale, Dr Anastase Shyaka, et de la Santé, Dr Daniel Ngamije sont apparus à la RadioTélévision Publique en compagnie du Porte Parole de la Police Nationale pour annoncer ces sévères décisions aux jeunes gens de Kigali qui ont difficultés à tenir en place.

"Pourtant nous ne sommes pas la cible privilégiée de cette pandémie", disent quelques jeunes rencontrés dans le centre ville très désagréablement surpris par ces mesures qui les empêchent de s’adonner à leurs activités économiques puis aux loisirs de l’après travail.

"Si au moins on nous montrait les catégories les personnes les plus touchées par cette pandémie !!! Je suis sûr que les pouvoirs publics ont agi ainsi par facilité. Nous avons notre armée en qui nous avons confiance. Cette pandémie est une catastrophe comme les désastres naturels qu’elle gère avec satisfaction. Ca ne sert à rien de paralyser la vie socio économique de tout un espace névralgique donné, la Ville Capitale de Kigali présentement, alors que notre armée rwandaise connue pour sa discipline de fer a de nombreux médecins qui peuvent se mobiliser et, en accord avec les officiels du ministère de la santé, arrêter des stratégies sûres de lutte contre la pandémie", a confié cette jeune femme, prestataire privée des services de télécommunication MTN et Airtel. Elle est fâchée de voir que, sans préparation, le Conseil des Ministres l’a confinée chez elle, qu’elle ne sait pas vendre ses airtimes chez elle à la maison.


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