C’est dire de la gravite de la situation. Les alertes sur la gravité de la situation et les risques potentiels d’escalade ont été lancées sans résultats probants.
Au mois de juin 2022, elle y était accompagnée de la haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Mme Michèle Bachelet.
Elle avait alerté sur la montée du discours de haine dans le pays. Elle y est revenue du 10 au 13 novembre 2022 et cette fois ci elle n’a pas mâché ses mots.
Dans un communiqué officiel, elle écrit : "la violence actuelle est un signe avant-coureur de la fragilité de la société et la preuve de la présence persistante des conditions qui ont permis à la haine et la violence a grande échelle d’éclater en génocide dans le passé".
Sans le mentionné, elle fait allusion au climat délétère qui avait précédé le génocide contre les tutsis au Rwanda en 1994.
Il est attesté, qu’au 30 juin 2022, les nations unies disposent d’indices sérieux et concordants qu’un génocide est en cours en RDC.
Et la conseillère ne s’arrête pas en si bon chemin.
Elle affirme que les massacres en RDC "ciblent les civils en raison de leur appartenance ethnique ou de leur affiliation présumée aux parties belligérantes".
Elle se fonde sur l’existence des indicateurs objectivement vérifiables déclencheurs d’atrocités en RDC.
Il s’agit entre autre de la diffusion du discours de haine et l’absence de mécanismes indépendants pour y faire face.
Lequel discours est diffusé par les responsables politiques, les leadeurs locaux, la société civile et le clergé.
Cette propagation de discours haineux constitue une menace réelle a l’unité et la cohésion nationale, à la paix et la sécurité ainsi qu’à la protection des civils, ce qui est de la responsabilité exclusive de l’Etat.
Ainsi que l’instrumentalisation politique de l’identité.
En droit international, i y a génocide lorsqu’il est établi une intention avérée, de la part des auteurs de détruire physiquement un groupe national ethnique, racial ou religieux.
L’article 2 de la convention des nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide indique : "les actes commis dans l’intention de détruire tout ou partie d’un groupe national ethnique, racial ou religieux".
En l’espèce, il s’agit des tutsis congolais identifié comme groupe ethnique.
Il existe ainsi des éléments factuels et documentés qui attestent des actes de génocide en RDC.
Pour ce faire, un collectif d’Avocats a déposé une plainte en Belgique pour "génocide contre les tutsis congolais".
La circonstance aggravante est le fait que les autorités congolaises s’abstiennent de prendre des mesures disciplinaires et des actions judiciaires contre ceux qui tiennent et diffusent le discours de haine.
Il y a manifestement inaction et complaisance ce qui engage la responsabilité pénale des autorités.
Et la communauté internationale assiste passivement aux massacres et déplacements des tutsis congolais.
Devant des violations flagrantes, massives et systématiques des droits humains qui vont à l’encontre de tous les principes sur lesquels est fondée la condition d’être humain, on assiste encore une fois au silence sinon la tergiversation de la communauté internationale.
Et pourtant il incombe à l’Etat congolais lui-même de protéger sa population. Toutefois, une responsabilité résiduelle revient également à la communauté internationale.

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