Urgent

Walikale ou quand la guerre devient instrument de famine

Redigé par Tite Gatabazi
Le 29 septembre 2025 à 03:58

Jusqu’où ira le pouvoir de Félix Tshisekedi dans sa politique de destruction et d’oppression ciblée des populations civiles ? Cette question, que l’on hésite parfois à formuler par crainte de la banalisation de l’horreur, s’impose pourtant avec une acuité tragique face aux bombardements systématiques qui frappent non seulement des infrastructures stratégiques mais aussi des lieux de vie et de culte.

Le récent bombardement d’un pont à Walikale par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) illustre crûment cette dérive : en détruisant des voies de communication essentielles, c’est l’accès aux vivres et aux services fondamentaux qui est compromis, plongeant des populations innocentes dans la famine et l’asphyxie.

L’AFC/M23 n’hésite pas à qualifier ces agissements de crimes contre l’humanité. Chaque attaque, chaque destruction coordonnée depuis le quartier général opérationnel d’Uvira, véritable centre de commandement de la terreur, révèle une stratégie d’oppression où la privation des moyens de subsistance devient un instrument de guerre.

Il ne s’agit plus de simples affrontements militaires mais d’une politique délibérée visant à étouffer et à terroriser des communautés entières, en violation flagrante des conventions internationales et du droit humanitaire.

Cette instrumentalisation de la violence contre les civils met en lumière l’impérieuse nécessité pour la communauté internationale de ne plus rester spectatrice. La famine imposée comme arme de guerre, la destruction méthodique d’infrastructures civiles et de lieux de culte, constituent des violations massives et systématiques qui exigent une réponse politique et judiciaire à la hauteur de leur gravité.

Le silence ou l’inaction face à de telles pratiques ne pourrait qu’encourager leur répétition et aggraver le désastre humanitaire déjà profond dans l’Est de la RDC.

Enfin, au-delà des considérations immédiates de sécurité et de survie, ces actes révèlent la nature profonde d’un pouvoir prêt à sacrifier la vie de ses citoyens pour asseoir sa domination. Ils interpellent les États, les organisations régionales et internationales, et l’opinion publique mondiale : jusqu’où laissera-t-on s’étendre l’ombre des crimes de guerre, quand elle se mue en instrument de famine et de terreur ?

L’heure n’est plus à la diplomatie de façade mais à l’action décidée pour mettre un terme à cette politique de destruction systématique.

Le récent bombardement d’un pont à Walikale par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) illustre crûment une dérive

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