Le 08 mars : La Journée mondiale des femmes

Redigé par IGIHE
Le 8 mars 2017 à 01:42

Les femmes à l’honneur en ce 8 mars. Les médias du continent, ont répondu présent. Portraits, interviews, témoignages, comme celui d’Eugénie Aw, dans le quotidien sénégalais Enquête. Cette enseignante-chercheuse à Dakar estime que le thème retenu cette année par les Nations unies pour célébrer la journée du 8 mars, à savoir l’autonomisation des femmes, est un thème essentiel.
« Oui à l’autonomisation des femmes, affirme Eugénie Aw, mais une autonomisation qui va leur permettre de prendre en charge leurs (...)

Les femmes à l’honneur en ce 8 mars. Les médias du continent, ont répondu présent. Portraits, interviews, témoignages, comme celui d’Eugénie Aw, dans le quotidien sénégalais Enquête. Cette enseignante-chercheuse à Dakar estime que le thème retenu cette année par les Nations unies pour célébrer la journée du 8 mars, à savoir l’autonomisation des femmes, est un thème essentiel.

« Oui à l’autonomisation des femmes, affirme Eugénie Aw, mais une autonomisation qui va leur permettre de prendre en charge leurs familles et d’avoir, en même temps, la conscience d’être des maîtresses de l’autosuffisance alimentaire. Les femmes sont capables, sur le plan économique, de mettre en place des unités de production. Cela me semble important pour qu’elles puissent davantage participer à l’effort du développement national. Mais, il y a une culture qu’il faut changer, parce que même si les femmes contribuent à la vie de leur famille et du pays, on continue de les considérer comme une entité dépendante. »

Et pourtant, poursuit Eugénie Aw, « en Afrique, si nous mangeons, c’est parce qu’il y a les femmes qui s’activent dans le domaine économique. Sur le continent, la production alimentaire et vivrière est essentiellement entre les mains des femmes. » Le site d’information Wakat Séra brosse le portrait d’une de ces femmes, opératrice économique au Burkina : Mamounata Velegda. Elle vend des céréales et elle commercialise aussi des produits comme le sésame, le karité, les noix de cajou.

« Cette fête, dit-elle, doit être une occasion de réflexion. Que les femmes s’asseyent pour réfléchir sur leur condition. Que chacune donne son expérience. Le 8-Mars doit être une occasion d’échanges. Vous savez que l’éducation c’est en famille. Il faut sensibiliser ses propres enfants. Sinon c’est la télévision qui risque d’éduquer nos enfants. Dans la journée, les parents sont au travail et ils reviennent fatigués, souvent ils n’ont pas le temps de parler avec les enfants. Voilà pourquoi ce genre d’occasion doit être mis à profit pour sensibiliser. »

Mieux que les hommes !

Autre portrait, publié par le journal Tjikan au Mali, celui de Djènèba Sanogo, électricienne. « La vie n’a jamais été un gâteau au chocolat pour moi, affirme-t-elle. Quand j’étais à l’école, je n’avais rien d’autre en tête que de réussir par mes propres moyens, sans l’aide de personne. Je me sentais différente des autres filles. C’est pour cela que j’ai choisi ce métier d’électricienne, généralement exercé par les hommes. Je n’ai jamais aimé la facilité et pour moi, tout ce que les hommes peuvent faire en matière de travail, les femmes aussi peuvent le faire. Il suffit seulement d’avoir la volonté. Partout où je suis passée, j’étais la seule femme et cela ne m’a pas empêchée de faire correctement mon travail et souvent mieux que certains hommes. »

Ces exemples de réussite et d’intégration ne doivent pas faire oublier la triste réalité, pointe le quotidien Aujourd’hui à Ouaga : « Sur le continent, les femmes sont le souffre-douleur de la société : martyrisées, violées, violentées, elles n’ont droit qu’au silence et doivent se contenter d’encaisser. Jeunes filles, elles sont victimes de l’excision, pratique rétrograde que perpétuent des us et coutumes barbares. (…) Lève-tôt et couche-tard au village, elles doivent aller au champ et revenir faire la cuisine (…) Il y a bien quelques embellies comme au Rwanda, où le quota genre en matière de postes électifs est respecté (…). Mais il reste encore un long chemin à parcourir pour que ces porteuses d’Afrique puissent être les égales du sexe fort. »

Sans les hommes ?

Et puis ce reportage sur le site de Jeune Afrique sur ce village kényan : Umoja, un village de femmes interdit aux hommes. « À 300 km de Nairobi, ce village est devenu un refuge pour les femmes du nord du Kenya victimes de mutilations génitales, de mariage forcé ou encore de viol. En quelques années d’existences, relate Jeune Afrique, Umoja a su conquérir les moyens de son autonomie. Grâce à des activités traditionnellement masculines, comme l’élevage, mais surtout grâce à l’artisanat, puisque les femmes tirent l’essentiel de leurs revenus des bijoux qu’elles produisent et revendent aux touristes de passage. Des bénéfices qui ont ainsi permis la construction d’une école pour les enfants du village. Car si les hommes n’ont pas droit de cité à Umoja, les relations charnelles ne sont pas pour autant proscrites, pointe encore Jeune Afrique. Chaque femme est libre d’entretenir une relation avec un homme à l’extérieur du cercle de la communauté. Une fois arrivé à l’âge adulte, les jeunes garçons issus de ces unions devront en revanche quitter d’eux-mêmes l’enceinte du village. »

Avec rfi.fr


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