A Madrid, les indignés célèbrent leur deuxième anniversaire

Redigé par Le Monde
Le 13 mai 2013 à 02:27

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche 12 mai en Espagne pour célébrer le deuxième anniversaire du mouvement des indignés, ne parvenant pas à mobiliser autant qu’à leurs origines malgré un chômage record et un programme d’austérité historique. Sous le mot d’ordre "De l’indignation à la rébellion", les manifestants ont convergé à Madrid vers la Puerta del Sol, place emblématique du mouvement où ils prévoyaient de marquer leur anniversaire avec un "cri muet", une minute de silence, à 20 heures. (...)

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche 12 mai en Espagne pour célébrer le deuxième anniversaire du mouvement des indignés, ne parvenant pas à mobiliser autant qu’à leurs origines malgré un chômage record et un programme d’austérité historique. Sous le mot d’ordre "De l’indignation à la rébellion", les manifestants ont convergé à Madrid vers la Puerta del Sol, place emblématique du mouvement où ils prévoyaient de marquer leur anniversaire avec un "cri muet", une minute de silence, à 20 heures.

Certains agitaient des drapeaux républicains et d’autres portaient le t-shirt vert symbolisant les mobilisations dans le secteur de l’éducation, durement frappé, comme la santé, par les coupes budgétaires. | AFP/PEDRO ARMESTRE
"La lutte continue", "Ensemble, c’est possible", "Ils l’appellent démocratie mais ça n’en est pas une", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les "indignés" de tous âges, partis de trois points différents de la capitale. Certains agitaient des drapeaux républicains et d’autres portaient le t-shirt vert symbolisant les mobilisations dans le secteur de l’éducation, durement frappé, comme la santé, par les coupes budgétaires.

"La lutte continue", "Ensemble, c’est possible", "Ils l’appellent démocratie mais ça n’en est pas une", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les "indignés" de tous âges, partis de trois points différents de la capitale. | AFP/PEDRO ARMESTRE

PERTE DE VISIBILITÉ

Des manifestations avaient été convoquées dans une trentaine de villes, dont Barcelone, en Catalogne. Le mouvement, spontané et apolitique, témoignant du ras-le-bol face au chômage, à la corruption et aux excès du libéralisme, avait il y a deux ans surpris un pays où, malgré la crise, le mécontentement s’était jusque là peu exprimé.

Depuis, le chômage a encore augmenté en Espagne, jusqu’au taux record de 27,16%. Il frappe désormais 6,2 millions de personne dans ce pays de 45 millions d’habitants. A coup de coupes budgétaires et de hausses d’impôts, le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir fin 2011, espère récupérer 150 milliards d’euros d’ici 2014 afin de réduire son déficit public.

Malgré le malaise social, les indignés, qui répondent à une structure horizontale et refusent de se constituer en parti, ont largement perdu en visibilité, ne parvenant pas à convoquer les foules de leurs premiers mois d’existence. Le mouvement "n’est plus le même qu’avant mais il a changé de forme", affirmait à Madrid Irene de la Torre, une enseignante au chômage âgée de 26 ans. "Les forces se sont reportées ailleurs", ajoutait-elle, notamment vers les "assemblées de quartiers" et les organisations luttant contre les expulsions de propriétaires surendettés.


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