Accident mortel d’un TGV d’essai en Alsace : le conducteur aurait reçu trop tard l’ordre de freiner.

Redigé par IGIHE
Le 6 mars 2016 à 12:15

SNCF - Le dramatique déraillement d’un TGV d’essai en Alsace, qui a fait 11 morts et 42 blessés le 14 novembre 2015, serait dû au "non-respect de la feuille de route initiale", décidé par le supérieur du conducteur, présent en cabine au moment du drame, selon des informations du "Parisien". Quatre mois après le dramatique déraillement à Eckwersheim, dans le Bas-Rhin, d’une rame d’essai de TGV, qui a fait onze morts et 42 blessés, la SNCF a réuni pour la première fois, samedi 5 mars à Paris, une centaine (...)

SNCF - Le dramatique déraillement d’un TGV d’essai en Alsace, qui a fait 11 morts et 42 blessés le 14 novembre 2015, serait dû au "non-respect de la feuille de route initiale", décidé par le supérieur du conducteur, présent en cabine au moment du drame, selon des informations du "Parisien".
Quatre mois après le dramatique déraillement à Eckwersheim, dans le Bas-Rhin, d’une rame d’essai de TGV, qui a fait onze morts et 42 blessés, la SNCF a réuni pour la première fois, samedi 5 mars à Paris, une centaine de proches des victimes. Le but : aborder la question de leur indemnisation, mais aussi de faire un point sur l’enquête. Une enquête qui a bien avancé, selon Le Parisien, qui révèle ce samedi que l’accident serait "dû à un non-respect de la feuille de route initiale".

A la mi-février, une note d’étape du Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait estimé que la vitesse était la cause "unique" du déraillement du TGV. L’exploitation des données de l’enregistreur embarqué dans la rame avait en effet permis "d’affirmer que l’excès de vitesse constaté était dû uniquement à un déclenchement du freinage trop tardif d’environ douze secondes".

Zone de freinage "repoussée" d’un kilomètre

En cause ? Le supérieur hiérarchique du conducteur, qui se trouvait dans la cabine au moment du drame, aurait demandé à ce dernier de "repousser la zone de freinage d’un kilomètre par rapport à la feuille de route établie", écrit Le Parisien. "Au premier essai, nous avions constaté que nous avions encore de la marge", a-t-il expliqué aux gendarmes, lors de son audition.
Une décision jugée "incompréhensible" par une source proche du dossier consultée par le quotidien et aux conséquences tragiques. Au moment du déraillement, le train circulait à 243 km/h alors qu’il aurait dû rouler à 176km/h. "J’ai serré au maximum les freins, mais j’ai senti que la motrice, avec la force centrifuge, avait tendance à partir sur l’extérieur de la courbe jusqu’à ce qu’elle sorte de la courbe complètement et qu’elle finisse par taper le parapet gauche du pont", raconte le conducteur aux gendarmes.

La sécurité des essais en question

"Si cette faute humaine suffit à faire dérailler un TGV, comment conçoit-on la sécurité de ces essais ?", s’interroge Me Gérard Chemla, avocat de plusieurs familles de victimes, contacté par l’AFP. Des interrogations formulées également par le BEA-TT, qui en février, mettait en cause "les conditions de réalisation de ce type d’essais en survitesse". Cet accident, qui s’est produit au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, constitue le premier déraillement mortel dans l’histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981.

Samedi, "le président de la SNCF a eu un discours de responsabilité, disant que la SNCF est responsable de cet accident du 14 novembre, de tous ceux qui étaient dans le train, et qu’elle en assumerait la responsabilité", a rapporté Me Gérard Chemla à l’issue de la réunion, qui a duré plus de trois heures.

Avec metronews.fr


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