Agathon Rwasa déballe tout dans un entretien exclusif

Redigé par Arsène Mirango
Le 23 août 2013 à 12:27

Dans un entretien exclusif que Agathon Rwasa a accordé à la télévision Renaissance, ce leader historique du parti des Forces Nationales de Libération(FNL) s’est exprimé sur presque tous les sujets brûlants de la politique burundaise.
A la quesion ethnique qui pourrait rejaillir sur scène pendant les élections de 2015, Agathon Rwasa, connu depuis longtemps comme un hutu extrémiste, a curieusement changé d’avis : « une personne qui croit toujours se positionner par rapport à l’ethnie mérite une attention (...)

Dans un entretien exclusif que Agathon Rwasa a accordé à la télévision Renaissance, ce leader historique du parti des Forces Nationales de Libération(FNL) s’est exprimé sur presque tous les sujets brûlants de la politique burundaise.

A la quesion ethnique qui pourrait rejaillir sur scène pendant les élections de 2015, Agathon Rwasa, connu depuis longtemps comme un hutu extrémiste, a curieusement changé d’avis : « une personne qui croit toujours se positionner par rapport à l’ethnie mérite une attention particulière. Ce qui est capital maintenant c’est la gouvernance », a-t-il lancé. Il ajoute qu’une éducation citoyenne est nécessaire pour que les burundais vivent en harmonie, dans un pays où tous les burundais auront les mêmes chances.

Au sujet d’une candidature unique pour l’Alliance Démocratique pour le Changement(ADC Ikibiri), probablement en sa personne, Agathon Rwasa se dit choqué de voir qu’un pays comme le Burundi dispose de plus de quarante partis politiques. Il indique que ces partis sont souvent une affaire de famille ou bien d’amis dans lesquels il y a une absence totale d’institutionnalisation. Cependant, il explique qu’il est encore tôt pour le dire et assure que chaque parti membre de l’ADC Ikibiri est libre de mener ses actions dans la mobilisation de ses adhérents. C’est dans ce cadre qu’il explique les différentes descentes sur terrain de différents chefs de partis politiques membres de l’ADC dans la cadre de rencontrer leurs militants.

Face aux récentes accusations portées par le ministre de l’intérieur à l’endroit de la société civile et les médias, à qui il accuse d’agir en opposants politiques, Agathon Rwasa indique que la seule façon de faire taire quiconque c’est de répondre par des actions allant dans le sens de satisfaire les attentes de tout le monde.

Agathon Rwasa s’est également exprimé à propos des critiques souvent lancées à l’endroit de l’UPRONA mais que celle-ci tend souvent à esquiver, arguant qu’elle y est pour rien dans la mesure où elle n’est pas majoritaire. Rwasa Agathon a martelé « l’UPRONA ne peut pas échapper aux critiques lancées au CNDD FDD parce qu’elle est dans les institutions. Elle doit être responsable de toutes les décisions prises par ce gouvernement ».

Il n’a pas oublié de revenir sur ce qu’il appelle la politique de ramification des partis politiques de l’opposition menée par selon lui le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana. Selon Rwasa, le pouvoir CNDD FDD croit pouvoir affaiblir l’opposition par cette politique alors qu’il s’affaiblit lui-même du fait qu’il ne dispose dès lors d’aucun contre poids. Ainsi, il a profité de cette occasion pour parler pour la cause de ses militants encore enfemés dans différentes prisons au Burundi. « On affermit pas son pouvoir en enfermant les gens », ironise-t-il. Il met cependant en garde que le pouvoir qui gère mal la société crée des frustrations. Il déplore que l’argent du contribuable burundais soit utilisé pour anéantir les forces vives de la nation.

En conclusion, Agathon Rwasa a souligné que la dynamique du changement s’est inscrite dans l’esprit des burundais, une raison selon lui, d’apporter sa pierre dans l’édifice.


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