Algérie : les ravisseurs réclament "l’arrêt de l’agression" au Mali

Redigé par Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le 17 janvier 2013 à 07:59

Le groupe islamiste armé qui a revendiqué mercredi 16 janvier la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas, dans le centre-est de l’Algérie, près de la frontière libyenne, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach, a réclamé dans un communiqué "l’arrêt de l’agression" au Mali. "Nous annonçons avoir réussi une attaque de taille en réaction à (...) la croisade menée par les forces françaises au Mali", indique le communiqué rédigé par un groupe intitulé les (...)

Le groupe islamiste armé qui a revendiqué mercredi 16 janvier la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas, dans le centre-est de l’Algérie, près de la frontière libyenne, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach, a réclamé dans un communiqué "l’arrêt de l’agression" au Mali.

"Nous annonçons avoir réussi une attaque de taille en réaction à (...) la croisade menée par les forces françaises au Mali", indique le communiqué rédigé par un groupe intitulé les Signataires par le sang ("La brigade Al-Mouthalimin").

C’est le nom que l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, récemment destitué d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a donné à sa katiba (unité combattante).

Eclairage : Qui est la brigade Al-Mouthalimin ?"

"Nous affirmons que les otages sont plus de 40 croisés, dont 7 Américains et 2 Britanniques, parmi d’autres nationalités", poursuit l’organisation.

"L’Algérie a été choisie comme scène de cette opération pour faire apprendre au [président algérien Abdelaziz] Bouteflika que nous n’accepterons jamais l’humiliation de l’honneur du peuple algérien (...) en ouvrant le ciel algérien à l’aviation française", précise le communiqué. "Cette opération s’inscrit aussi dans une campagne mondiale de lutte contre les Juifs et les croisés", selon le texte.

■Un Britannique et un Algérien tués

Selon Alger, deux personnes – un Britannique et un Algérien – ont été tuées dans l’opération. Le ministère des affaires étrangères algérien évoque aussi six blessés – deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité.

Le ministre de l’intérieur algérien, Dahou Ould Kablia, a déclaré que les ravisseurs ne venaient pas du Mali ni de Libye, et précisé qu’il s’agissait d’un groupe d’"une vingtaine d’hommes issus de la région".

Ils auraient demandé à quitter le pays avec les otages. Un employé du site, qui a requis l’anonymat, a aussi indiqué qu’ils réclamaient la libération de cent islamistes détenus en Algérie avant de relâcher leurs otages. Mais Alger refuse toute négociation sur ces points.

Plus tôt, l’attaque avait été revendiquée auprès de l’AFP par des combattants disant appartenir à Al-Qaida et venir du Mali, et affirmant agir en représailles à l’intervention militaire française menée dans ce pays.

Les assaillants ont dit appartenir "à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar" – Belmokhtar, surnommé "le Borgne", étant l’un des chefs historiques d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qu’il a introduit dans le nord du Mali. El Watan évoque aussi des "terroristes de la katiba des Moulathamine, ’les signataires par le sang’".

Or selon l’Agence Nouakchott d’information (ANI), Mokhtar Belmokhtar est à la tête de cette katiba.


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