Angola : la famille Dos Santos poursuit sa quête de pouvoir

Redigé par IGIHE
Le 28 juin 2013 à 11:32

La nomination d’un des fils du président José Eduardo dos Santos à la tête du nouveau fonds souverain angolais, vendredi 21 juin, illustre la mainmise croissante de la famille présidentielle sur l’ensemble des sphères du pouvoir.
L’annonce de la nomination, vendredi 21 juin, du fils du président, José Eduardo dos Santos, à la tête du nouveau fonds souverain angolais est une nouvelle preuve de l’emprise de la famille présidentielle sur l’ensemble des pouvoirs angolais. Cette nouvelle, éventée depuis (...)

La nomination d’un des fils du président José Eduardo dos Santos à la tête du nouveau fonds souverain angolais, vendredi 21 juin, illustre la mainmise croissante de la famille présidentielle sur l’ensemble des sphères du pouvoir.

L’annonce de la nomination, vendredi 21 juin, du fils du président, José Eduardo dos Santos, à la tête du nouveau fonds souverain angolais est une nouvelle preuve de l’emprise de la famille présidentielle sur l’ensemble des pouvoirs angolais. Cette nouvelle, éventée depuis plusieurs semaines, a été peu commentée dans la presse angolaise et la présidence n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet.

À 35 ans, José Filomeno de Sousa dos Santos, dit « Zénu », prend la tête du fonds souverain lancé en octobre 2012 pour investir dans le développement du pays. Le capital initial de 5 milliards de dollars doit être abondé chaque année de 3,5 milliards supplémentaires avec les recettes de la vente du pétrole.

« Cette nomination confirme l’omniprésence de la famille dos Santos en Angola mais elle montre aussi que la campagne pour faire du fils du président son successeur a commencé », souligne Marcolino Moco, ancien Premier ministre et rare figure du parti au pouvoir à s’exprimer sur la vie politique.

Au pouvoir depuis trente-trois ans, le président angolais dispose d’un contrôle total sur l’armée, le parti majoritaire (le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola) et l’ensemble des institutions étatiques. Sans oublier l’appui de très proches, presque membres de la famille : son vice-président, Manuel Vicente, qu’il a propulsé lui-même au poste de numéro deux du régime, est le parrain de sa fille aînée Isabel et son ancien conseiller économique, Armando Manuel, est devenu en mai ministre des Finances.

« La logique de José Eduardo dos Santos consiste à contrôler l’argent pour conserver le pouvoir, ce qui explique qu’il place des membres de sa famille ou des gens très proches où se trouve la richesse », avance Justino Pinto de Andrade, économiste et membre d’un petit parti d’opposition.

Jeune Afrique


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