A Washington, la journée de manifestations prévues par les suprémacistes blancs pour célébrer l’anniversaire des émeutes de Charlottesville qui avaient fait un mort le 12 août 2017 a finalement tourné à la débandade. Des milliers de contre-manifestants ont dissuadé les nationalistes de se rassembler dans la capitale fédérale. A la place, les slogans célébrant l’Amérique tolérante et conspuant le racisme ont tenu le haut du pavé.
« A bas le Ku Klux Kan, l’Amérique n’est pas fasciste » ont scandé une bonne partie de la journée plusieurs milliers de militants antiracistes. Quant aux suprémacistes, ils devaient être 400, ils ne furent que 24 à montrer le bout de leur nez, piteusement encadrés par la police. On gardera l’image piteuse d’un Jason Kessler, l’organisateur de la manifestation pour l’extrême droite, et de quelques dizaines à peine de ses sympathisants, encadrés par la police qui leur fraye un chemin parmi les contre manifestants. C’est que depuis les événements de Charlottesville, les militants d’extrême droite sont étroitement surveillés et Jason Kessler est loin de faire l’unanimité. C’est d’autant plus ironique que son mot d’ordre hier appelait à l’unité de la droite américaine.
Kevin, un antifasciste regrette que le face à face tant annoncé n’ait pas eu lieu. Du côté des groupes d’extrême gauche, certains, casqués et masqués ne demandaient qu’à en découdre. « Vous savez la ville les a complètement protégés. Ils sont venus en métro spécial puis on les a escortés jusqu’ici » se désole Kevin. Il regrette que la ville ait « dépensé des millions de dollars » pour protéger « quelques dizaines de personnes ».
De fait, les deux groupes ont été hermétiquement séparés pour éviter tous heurts et un orage dantesque a fini de disperser la manifestation des militants d’extrême droite, qui aura duré à peine 20 minutes.
Pour les antiracistes comme Caroline, c’est une immense satisfaction : « C’est un succès dans un sens, mais ce n’est jamais fini parce qu’ils ont toujours leurs pensées. Il faut continuer de résister même si on se dit que cela a été un échec cette fois-ci, cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas arriver la prochaine fois plus nombreux. Il faut toujours être préparé ».
Un an après Charlottesville où militants antiracistes et néo-nazis s’étaient violemment opposés , Washington – bastion démocrate – avait à cœur de montrer que les groupuscules d’extrême-droite n’auraient pas le dernier mot. « Washington, n’est pas Charlottesville », pouvait-on lire sur une pancarte. Le pari est réussi.
Et si le président Donald Trump avait condamné dans un tweet samedi le racisme sous toutes ses formes, c’est encore sa fille Ivanka qui a osé dire ce que son père refuse toujours d’exprimer publiquement. « il n’y a pas de place pour le suprémacisme blanc, le racisme et le néo-nazisme dans notre grand pays » a t’elle écrit sur twitter.
Avec rfi.fr
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