Les tambourinaires rwandaises du groupe Ingoma nshya de Huye veulent faire connaître leur rythme à l’étranger en commençant par le Burundi, a assuré Odile Gakire, présidente de ce groupe, suite au succès de leur engagement.

Il s’agit de 26 femmes tambourinaires qui s’entrainent régulièrement au Théâtre de Verdure à Huye, depuis maintenant dix ans. Gakire affirme que les membres de son groupe ont acheté des terrains, des vaches et des maisons grâce à l’argent qu’elles ont gagné en tant que tambourinaires.

C’était pourtant un chemin parsemé de maintes difficultés car tout au début la culture rwandaise avait du mal à accepter l’image d’une femme tambourinaire.

« C’était difficile au début. Les hommes nous dénigraient et les femmes nous insultaient, raconte Madame Gakire, à Huye. On nous considérait comme des femmes effrontées ».

Les tambourinaires de Huye sont issues d’un groupe culturel de 126 membres, toutes des femmes.

« Ce n’est pas contre la tradition de battre le tambour en tant que femme, rassure Madame Gakire, nous nous sommes longuement entretenues avec les responsables des musées sur la question. Ils nous ont d’ailleurs encouragées tout au long de notre parcours. »

Ce parcours les a emmenées un peu partout sur le continent et l’heure est à l’amélioration de l’équipe pour une meilleure présentation.

« Nous avons des projets de travailler ensemble avec les Burundaises pour faire même équipe. Nous sommes prêtes à montrer notre talent ailleurs mais surtout en commençant par la région » conclut Gakire.