Djokhar Tsarnaev, le jeune Américain d’origine tchétchène, a plaidé non coupable aux 30 chefs d’accusation portés contre lui après les attentats de Boston, lors de la première audience dans cette affaire

Sept minutes d’audience dans une salle comble où des victimes de l’attentat contre le marathon de Boston avaient pris place. Sept minutes d’audience. Le temps de signifier à Djokhar Tsarnaev les 30 chefs d’accusation portés contre lui. La voix grave, les poignets et les chevilles entravés par des menottes, vêtu de la combinaison orange des prisonniers, le jeune Américain d’origine tchétchène a répondu « non coupable ».

Ce n’est pas vraiment une surprise : 17 des 30 chefs d’accusation en question pourraient valoir à Djokhar Tsarnaev la peine de mort, ou la prison à perpétuité. Il n’a aucun intérêt à plaider coupable et tout intérêt, au contraire, à aller au procès et être jugé par un jury populaire.

Le jeune homme de 19 ans avait été grièvement blessé durant l’incroyable chasse à l’homme qui avait suivi le double attentat du 15 avril dernier. Ce mercredi 10 juillet, Tsarnaev portait encore les stigmates de ces quelques jours de traque policière. Hématome à l’œil gauche, plâtre au bras du même côté. L’une de ses sœurs était présente dans la salle d’audience et a pleuré en voyant son frère entrer dans le box des accusés.

Sept minutes d’audience avec une sécurité renforcée autour du palais de justice de Boston. Le procès, lui, n’aura lieu que dans plusieurs mois.

RFI