Au Burundi, le mystère sur l’assassinat de deux officiers de l’armée

Redigé par IGIHE
Le 24 mars 2016 à 11:04

Il y a-t-il une volonté de « détruire les forces de défense nationale » au Burundi ? Telle est la question que se posent les responsables de l’état-major. Mardi 22 mars à Bujumbura, un officier issu de l’ancienne armée dominée par la minorité tutsi a été assassiné. Les services de communication de l’armée ont confirmé que le major Didier Muhimpundu, a été abattu la veille au soir alors qu’il était dans un bar du centre-ville de la capitale burundaise.
« Il a reçu un coup de fil de quelqu’un qui lui a demandé (...)

Il y a-t-il une volonté de « détruire les forces de défense nationale » au Burundi ? Telle est la question que se posent les responsables de l’état-major. Mardi 22 mars à Bujumbura, un officier issu de l’ancienne armée dominée par la minorité tutsi a été assassiné. Les services de communication de l’armée ont confirmé que le major Didier Muhimpundu, a été abattu la veille au soir alors qu’il était dans un bar du centre-ville de la capitale burundaise.

« Il a reçu un coup de fil de quelqu’un qui lui a demandé de le retrouver dehors, il est sorti (et) il a été tué par balles à ce moment-là », a expliqué un haut gradé de l’armée, sous couvert d’anonymat et qui évoque un « piège ».

Disparitions forcées et torture

Cet assassinat est survenu quelques heures à peine après celui du lieutenant-colonel Darius Ikurakure, abattu alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de l’état-major général de l’armée à Bujumbura. L’officier, issu de l’ancienne rébellion hutu du CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie), était le commandant du bataillon de génie de Muzinda, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale.

Son nom a été régulièrement cité dans des cas de disparitions forcées ou de torture de jeunes issus des quartiers contestataires de la capitale, opposés au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza qui a déclenché une profonde crise politique au Burundi. Le pays avait plongé dans une grave crise émaillée de violences faisant plus de 400 morts et poussant plus de 250 000 personnes à quitter le pays.

Ces deux assassinats font craindre une recrudescence des violences au Burundi, après une courte période de relative accalmie. « On semble s’y diriger tout droit », estime un diplomate occidental en poste au Burundi.

Avec Le Monde.fr


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