La Cellule administrative de Gikundamvura du Secteur Ruhuha en District Bugesera veut initier des travaux communautaires utiles pour lifter les petits fermiers agricoles et les amener à être actifs dans le secteur bancaire et entrer de pied ferme dans l’économie de marché.

L’Initiative est suggérée par une société CIRDEV (Creative Initiative for Rural Development). Elle entend renforcer la capacité de production de 856 ménages de Gikundamvura regroupés en 6 villages, chacun occupant une parcelle de 20 sur 30 mètres.

"Ces ménages peuvent émerger économiquement", a dit le promoteur de CIRDEV admirant un relief plat de la cellule avec un habitat parfaitement regroupé.

Les fermiers de cette cellule ont plutôt peur de cette aventure vu le problème criant d’absence d’eau.

"Il est difficile de raccorder nos ménages au réseau national de distribution d’eau de WASAC (Water and Sanitation Company). Dans cette circonstance, il nous sera difficile de prendre un crédit bancaire pour élever des volailles ou des porcs", a confié un habitant du village Kazabagarura, l’un des six villages de cellule Gikundamvura, trouvant difficile de se procurer un bidon de 20 litres d’eau potable chez son voisin à un prix de 50 francs. Il pressent que ces bêtes exigent beaucoup d’eau, que parmi les défis que les petits fermiers de Gikundamvura font face est la disponibilité de l’eau.

"Mais il y a aussi la question d’électricité. REG a installé des pilônes, les fils électriques y sont aussi installés mais l’électricité non. Certains d’entre nous avons déjà versé de l’argent d’abonnement à REG. Mais le courant ne vient pas. Comment peux-tu élever des pondeuses dans le noir. Non, il y a de ces inconvénients majeurs qui font peur aux fermiers de Gikundamvura pour commencer des projets bancables", a dit tel autre fermier pressentant qu’il faut nécessairement des banques commerciales locales et autres institutions de microfinance qui acceptent d’octroyer à ces fermiers des crédits agricoles avec au moins dix mois de période de grâce, temps nécessaire pour commencer à produire.

Tout ce monde de fermiers sait qu’il fait face à un défi autrement plus sérieux que les autres.

"Nos parcelles ne sont pas clôturées. Cela coûte fou. C’est carrément au dessus de nos moyens. Comment peux-tu contracter un crédit bancaire pour élever des volailles ou des porcs, lapins ... sur un espace réduit non clôturé ? Peux-tu avoir toi-même l’assurance de ne pas être volé ? Si tu es volé, ton petit crédit est-il assuré contre le vol ?", de ces questions et d’autres devant être discutées dans des Umuganda que les fermiers de Gikundamvura, encadrés par leurs dirigeants de base et de CIRDEV devront initier des tentatives de solutions endogènes.

Schéma de CIRDEV pour renforcer la capacité de 856 ménages de Gikundamvura
Il s’annonce donc un long voyage dans les relations de plaidoyer se fait long entre les initiateurs de CIRDEV, les autorités de district et celles de la base communautaire, les bailleurs et les institutions bancaires et celles de microfinance pour faire entrer dans l’économie de marché ces fermiers de Bugesera capables de produire de grandes quantités de tonnes de viande, d’oeufs et autres produits d’agro élevage nécessaires à l’industrie touristique rwandais qui prend de plus en plus d’envol et consomme plus étranger que local.